Les quotidiens traitent lundi de
divers sujets se rapportant à la justice et à la politique, avec
notamment La Tribune qui revient sur l‘affaire Cheikh Béthio Thioune, du
nom de guide religieux musulman inculpé depuis avril dernier dans le
cadre d’une enquête portant sur le meurtre de deux de ses adeptes.
La
Tribune ouvre ainsi sur la sortie du collectif des avocats du mis en
cause, qui estiment que la détention prolongée de Cheikh Béthio
Thioune, inculpé en avril dernier pour un meurtre, ne saurait se
justifier, "si la séparation des pouvoirs est respectée sans
interférence du passé politique du guide" de ce guide religieux.
Cheikh Béthio Thioune a été un des soutiens les plus actifs et les plus
importants de l’ancien président Abdoulaye Wade lors de la
présidentielle de février-mars dernier, alors que de larges franges de
l’opinion publique contestait la volonté de celui-ci de briguer un
troisième mandat à la tête du pays.
Selon ce journal, les avocats ont également prévenu qu’ils tiendront
pour responsable l’Etat du Sénégal, au cas où la détention de Béthio
Thioune conduisait à l’irréparable, une allusion à la santé jugée
fragile du mis en cause.
‘’Ce que les avocats reprochent aux juges’’, affiche Walfadjri,
rapportant que la défense de Cheikh Béthio Thioune accuse notamment
‘’les magistrats en charge du dossier d’être les organisateurs des
fuites (..)’’. ‘’Ils jugent suspect leur manque de réaction face à cette
situation’’, selon ce quotidien.
‘’Les avocats mettent l’Etat en garde’’, relève à son tour Walf Grand
place. Ils ‘’n’en peuvent plus de voir sur la place publique +des
passages entiers figurant dans les procès verbaux d’enquête+ sur
l’affaire du double meurtre présumé de Médinatou Salam’’.
D’autres journaux s’intéressent en priorité à ce qui fait l’actualité
politique, à l’image de L’Observateur. Le président de la République,
Macky Sall, est ‘’pris entre parti et patrie’’, estime ce journal, en
indexant les conflits d’intérêts entre l’Alliance pour la République
(APR), le parti présidentiel, et les partis de la mouvance
présidentielle.
Le quotidien du groupe Futurs médias rapporte que le parti présidentiel a
‘’affiché des positions tranchées sur certaines questions importantes.
Dont la présidence du Sénat’’ qui devrait revenir à un cadre de l’APR,
au détriment peut-être de certains alliés.
Libération évoque les minutes de cette réunion du directoire de l’APR et
parle d’un huis clos choc’’ qui a été l’occasion d’un ‘’procès
implacable contre la transhumance’’. Une chose qui n’est pas sans lien
avec l’annonce de certains responsables de partis de rallier le parti
au pouvoir.
S’agissant du fonctionnement de l’Alliance de la république (APR), le
parti présidentiel, l’As informe que Macky Sall veut faire ‘’cotiser ses
ministres, DG et députés et +prend+ le Sénat’’ dont la présidence
devrait revenir à un cadre de son parti.
Le chef de l’Etat est par ailleurs ‘’attendu par les troupes’’, au
sujet de la suppression des privilèges accordés aux généraux de l’armée
sénégalaise, dont le renouvellement de leurs voitures de luxe, ‘’faute
de moyens’’, indique le quotidien L’Office.
Selon le journal, cette décision du nouveau pouvoir incarné par Macky
Sall est ‘’saluée par les hommes de troupes et des marins, qui estiment
qu’il est temps que les nouvelles autorités se penchent sur leur sort’’.
‘’Macky casse tout’’, renchérit Rewmi quotidien en évoquant la décision
du chef de l’Etat d’annuler certains décrets pris par son prédécésseur
Me Abdoulaye Wade. ‘’Tous les 5 ans, un véhicule 4X4 et une enveloppe,
en guise d’indemnité, sont octroyés aux généraux, même ceux qui sont à
la retraite’’, écrit ce quotidien.
BK
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