La deuxième audition de Karim Wade,
prévue ce jeudi, dans le cadre de l’en quête pour enrichissement
illicite, occupe la part du lion de la livraison du jour de la presse
quotidienne.
‘’Karim : jeudi tout ou rien !’’,
s’exclame L’Observateur, non sans passer le menu du face-à-face entre le
fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et les enquêteurs de la
section de recherche de la gendarmerie de Colobane opérant pour la Cour
de répression de l’enrichissement illicite.
‘’Le jet privé (utilisé par Karim Wade), l’héritage de ses 3 filles, ses
prétendus prête-noms, ses présumés biens immobiliers’’ sont des points
de ce dossier auxquels les enquêteurs tenteront d’apporter un éclairage,
selon le quotidien du groupe Futurs médias.
‘’Soupçonné d’enrichissement illicite, le fils de l’ex-Chef d’Etat devra
encore répondre sur son supposé énorme patrimoine dans lequel on
compterait un jet privé Falcon 50, qui aurait coûté 12 milliards de
francs CFA au contribuable sénégalais’’, écrit le quotidien du groupe
Futurs médias.
‘’Face aux nombreux soupçons qui pèsent sur lui, Karim Meïssa Wade
trouvera-t-il la panacée efficace pour ne pas chuter devant les
enquêteurs ? Là est l’énigme’’, note Direct Info, qui également titre :
‘’Jeudi de tous les dangers pour Karim Wade’’.
‘’Les écrans du Krim’', renchérit Le Quotidien via sa manchette dédiée
au même sujet. Selon cette publication, les enquêteurs ‘’disposent d’un
certain nombre d’éléments d’information +assez édifiants+ sur la fortune
du fils du président Wade. Les gendarmes de Colobane ont pisté deux
immeubles supposés appartenir à Karim Wade’’.
‘’Et pour la suite du dossier sur l’enrichissement illicite présumé de
M. Wade, après Vieux Aïdara entendu mardi et Abbas Jaber qui le sera
dans les prochains jours, c’est son autre +ami+, Bibo Bourgi qui
intéresse les enquêteurs’’, ajoute Le Quotidien.
‘’Karim Ko ?’’, se demande rewmi quotidien. ‘’L’ancien homme fort du
régime de Wade (a été) enfoncé par deux de ses proches collaborateurs’’,
écrit ce journal. ‘’Outre le jet privé, les enquêteurs sont sur les
traces des comptes de ses trois filles’’, ajoute-t-il.
‘’Ça craint pour Karim et Cie’’, souligne Libération, rapportant le cas
du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade à l’annonce selon lequel
l’Etats sénégalais a commis des avocats, dont le Français William
Bourdon, pour traquer les dignitaires de l’ancien régime suspectés
d’enrichissement illicite.
‘’Surnommé +le cauchemar des pilleurs des deniers publics+, Me William
Bourdon, le président de Sherpa et avocat de Transparency International,
à l’origine du mandat d’arrêt international contre Théodorin Obiang
Nguéma, fils et dauphin du dictateur équato-guinéen, s’est constitué
pour l’Etat du Sénégal’’, rapporte Libération.
‘’À ses côtés, figure une autre pointure, étoile montante du Barreau
parisien : Me Simon Ndiaye. C’est avec eux que Me Félix Moussa Sow, à
Paris depuis mardi dernier, concocte la plainte pour détournement de
deniers publics et recel contre vingt-cinq (25) anciens dignitaires du
régime déchu le 26 mars dernier’’, ajoute.
A l’opposé de ces analyses, Le Pays au quotidien titre, sur le même
sujet : ‘’En avant la persécution’’. Le journal évoque notamment les
interdictions de sortie de territoire frappant certains dignitaires de
l’ancien régime et l’enquête sur les filles de Karim Wade.
‘’Depuis la seconde alternance intervenue le 25 mars 2012, les
interdictions de sortie du territoire national sont monnaie courante au
Sénégal. Après celles qui ont frappé, au mois de juillet dernier,
d’anciens dignitaires de l’ex-régime comme Sitor Ndour, voilà que la
mesure frappe encore sept autres personnalités dans le cadre de la
traque des biens mal acquis’’, écrit ce journal.
L’As indexe plutôt l’incapacité, selon ce journal, de la Cour de
répression de l’enrichissement illicite (CREI) à juger les anciens
ministres visés par l’enquête sur les biens mal acquis. ‘’Des
va-et-vient à la SR (section de recherche de la gendarmerie) pour
rien…’’, affiche ainsi le même quotidien.
‘’Ce matin à 10h, l’ancien ministre d’Etat fera une nouvelle fois face
aux enquêteurs de la gendarmerie. Une audition pour complément
d’informations au sujet de son jet privé, de biens immobiliers et
immobiliers et de faramineuses sommes d’argent retrouvées dans des
banques européennes et asiatiques’’, avance-t-il.
‘’Toutefois, cette audition ainsi que celles prochaines de Madické
Niang, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr et Samuel Sarr ne mèneront à rien car
la CREI na aucune compétence pour juger d’anciens ministres, écrit,
affirmatif, le quotidien l’As.
Cela n’empêche pourtant pas le ministère de la Justice ‘’bande ses
muscles’’, signale Le Populaire, en citant à sa Une des propos du
directeur de cabinet de la garde des Sceaux. ‘’Ceux qui ont abusé des
deniers publics rendront compte à tout prix’’, affirme Amadou Baal.
Le Soleil s’intéresse à la visite du chef de l’Etat, Macky Sall, au
Koweït. Le journal annonce que plusieurs accords ont été signés, dans le
cadre de ce déplacement présidentiel, ‘’pour la réalisation
d’infrastructures, telles que le prolongement de la Voie de dégagement
nord (VDN)’’.
Sud Quotidien parle de la massification de l’Alliance pour la République
(APR), le parti présidentiel. ‘’La posture avant le parti’’, souligne
ce quotidien dont la Une est illustrée par une photo du chef de l’Etat,
Macky Sall, les bras levés, comme s’il s’adressait à une foule.
Selon Sud Quotidien, la Convergence mixte des républicains (CMR)
‘’accuse +certains leaders de l’Alliance pour la République (APR) de
travailler pour leur compte et non pour la massification du parti+. Elle
reproche à ces derniers de ne plus se consacrer au parti, mais à leurs
intérêts propres’’.
‘’Les +Apéristes+ soutiennent que les alliés ne feront pas ce travail de
massification autour du président Macky Sall, mais il incombe à l’APR.
La Convergence mixte des républicains était en conférence de presse
hier, mercredi 21 novembre, pour se prononcer sur la situation
nationale’’, rapporte Sud Quotidien.
BK
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