Les
quotidiens content jeudi par le menu détail l’arrivée de Karim la
veille à Dakar où il doit être entendu ce jeudi par la gendarmerie dans
le cadre de la traque des biens mal acquis.
L’édition du jour de la presse
quotidienne revient dans le même temps sur la liberté provisoire
accordée au directeur général du Lamantin Beach, Bertrand Touly, inculpé
dans le cadre d’une affaire de drogue qui a également valu au promoteur
de lutte Luc Nicolaï d’être emprisonné et de rester toujours en
détention.
‘’Karim Wade débarque +en président+’’, annonce L’Observateur. ‘’Après
moult faux bonds, Karim Wade est de retour au bercail’’, écrit le
quotidien du groupe futurs médias. ‘’Le fils de Me Wade est arrivé à
Dakar dans la soirée d’hier pour répondre à sa convocation par la
section de recherches de la gendarmerie de Colobane, dans le cadre de
l’enquête déclenchée par la Cour de répression de l’enrichissement
illicite (CREI).
‘’Finalement Karim Wade a foulé le sol Sénégal’’ hier mercredi, reprend
l’As, précisant que M. Wade ‘’a été accueilli par un dispositif
sécuritaire impressionnant, mais aussi par ses proches à qui il, a donné
rendez-vous ce soir, au terme de son face-à-face avec les pandores’’ de
Colobane, ajoute le même journal.
‘’Attendu depuis lundi, Karim Wade est arrivé à Dakar hier (mercredi)
pour faire fac ce matin aux enquêteurs de la section e recherches (de la
gendarmerie) contrairement à ses frères libéraux qui ont promis de
boycotter les convocations. Il est venu avec son avocat’’, note, d’un
ton presque anecdotique, Le Quotidien.
Le fils de l’ancien président doit être entendu ce jeudi par la
gendarmerie de Colobane dont les locaux situés dans le quartier dakarois
du même nom se trouvent ‘’sous haute tension’’, informe Rewmi
quotidien. ‘’Un périmètre de sécurité de 500 m2 sera mise en place, en
perspective du déplacement en masse que compte organiser les libéraux
pour accompagner le fils de l’ancien président, selon le journal.
‘’Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne sera pas retenu dans
les geôles par les pandores. Il devrait rentrer tranquillement à son
domicile après son audition. Toutefois, on pourrait lui adjoindre une
interdiction de sortir du territoire national’’, explique encore l’As.
‘’Ceux qui s’attendent à ce que la section de recherches de la
gendarmerie envoie l’ancien ministre Karim Wade en prison à l’issue de
son audition d’aujourd’hui risquent de déchanter. Des sources
judiciaires dignes de foi affirment que le procureur spécial Alioune
Ndao n’est pas habilité à convoquer des anciens ministres ou des
avocats. Le sort d ces derniers relève tout simplement de la Haute cour
de justice’’, souligne également Walfadjri.
Cela tombe bien, puisqu’à la Une du Pays au quotidien, Karim Wade
martèle : ‘’Je répondrai toujours présent’’. ‘’Je le dis et je le
répète, je respecte la justice et les institutions’’, déclare-t-il,
avant d’ajouter cependant: ‘’Pendant 12 ans, il n’y a eu que fantasme à
mon endroit’’.
‘’Karim Wade viole la consigne de papa’’, en débarquant à Dakar pour
répondre aux enquêteurs, contre ‘’la volonté de son papa qui avait
demandé aux responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) de ne
pas déférer aux convocations de la section de recherches de la
gendarmerie’’ de Colobane, estime pour sa part La Tribune.
Pour tout dire, la venue de Karim Wade est un ‘’cinglant démenti aux
+experts de l’information des bancs publics+. Le fils de Wade en tant
que politique et dignitaire u défunt régime sait qu’il est assujetti
(au) devoir de rendre compte’’, écrit Direct Info.
Libération profite de cette actualité pour faire un focus sur la Cour de
répression de l’enrichissement illicite (CREI), ‘’de Diouf à Macky
(Sall)’’, l’actuel président de la République qui a réactivité cette
juridiction spéciale déjà créée sous le magistère du successeur de
Léopold Sédar Senghor, aujourd’hui secrétaire général de l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF).
Abdou Diouf a créé la Cour de répression de l’enrichissement illicite
(CREI) le 10 juillet 1981, ‘’avant de l’ignorer, et d’être imité en cela
par son successeur, Me Wade’’, indique le journal, soulignant que cette
question relative aux biens mal acquis ‘’est mal posé, donc sa
résolution pose problème’’.
‘’Toute personne suspectée s’être enrichie illicitement depuis cette
date peut être poursuivie aujourd’hui, écrit Libération. Aucune
immunité, aucun privilège de juridiction ne peuvent être opposés aux
enquêteurs (…)’’.
‘’La loi du plus riche’’, affiche le quotidien Enquête au sujet de la
liberté provisoire accordée à Bertrand Touly dans l’affaite de drogue
dans laquelle le promoteur de lutte Luc Nicolaï également a été inculpé.
Il a été élargi à l’issue d’un premier procès ‘’au cours duquel le
tribunal a déclaré +l’action publique irrecevable+’’, rappelle le
journal.
‘’Touly snife l’air de la liberté’’, renchérit Le Populaire à travers
une manchette toute en allusion à l’affaire de drogue qui a valu
l’implication du directeur général du Lamantin Beach, un établissement
hôtelier coté de Mbour, station balnéaire de la Petite-Côte sénégalaise.
A l’appui de cette annonce, le journal relaie la déception des avocats
du promoteur Luc Nicolaï, également impliqué dans cette affaire. ‘’On
s’attendait à ce que Bertrand Touly soit extirpé de la prison, mais le
procédé nous semble extrêmement maladroit’’, déclare Me Bamba Cissé.
‘’Il encourt la cour d’assises, mais Bertrand Touly a, sur requête de
ses conseils, obtenu hier une mise en liberté sous contrôle judiciaire
par la Cour suprême. En attendant la suite que donnera la Cour d’appel à
son dossier de trafic de cocaïne, le PDG du lamantin Beach de Saly va
prendre dans ses mains les deux jumeaux que son épouse lui a donnés
entre-temps’’, rapporte Walf Grand place.
Pas très loin des sujets précédemment évoqués, Le Soleil annonce que le
chef de l’Etat sénégalais a rencontré ‘’le président de la Cour pénale
internationale (CPI), le juge Sang-Hyun Song, ainsi que d’autres hauts
responsables de la Cour dont Mme Fatou Bensouda’’, dans le cadre des 10
ans de la CPI.
BK
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