La quotidiens parvenus jeudi à l’APS
traitent de la baisse des prix de certaines denrées de consommation,
dont l’annonce côtoie à la Une la traque des biens dits mal acquis mêlée
parfois à la politique.
‘’La réduction des prix effective
aujourd’hui’’ jeudi, souligne Le Soleil, en rapportant que le Conseil
national de la consommation, réuni la veille sous la présidence du
ministre sénégalais du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, a
autorisé le gouvernement ‘’à faire observer la baisse sur les
structures des prix du riz, de l’huile et du sucre’’.
‘’Les consuméristes appuient la décision’’ du Conseil national de la
consommation, relève le quotidien national, avant d’annoncer des
brigades mobiles pour faire appliquer les nouveaux prix. Mais selon le
journal, les commerçants, pour leur part, ‘’veulent des mesures
d’accompagnement’’.
Walfadjri se fait plutôt l’écho des mises en garde des opérateurs
économiques. ‘’C’est une bombe alimentaire qui va exploser’’, affirme
par exemple l’importateur de riz Moustapha Tall, arguant que la baisse
des prix risque de créer une situation de pénurie, que certains
économistes également disent craindre, selon Walfadjri.
Comme on pouvait s’y attendre, les quotidiens reviennent largement sur
les suites du voyage en Mauritanie du coordonnateur national du Parti
démocratique sénégalais (PDS, opposition) Oumar Sarr, qui s’est rendu
dans ce pays voisin alors qu’il est visé en même temps que certains de
ses ‘’frères’’ de parti par une interdiction de sortie du territoire
national.
Selon L’Observateur, l’Etat sénégalais ‘’paie cher les frais de voyage
de Oumar Sarr’’, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS)
qui a réussi à se rendre en Mauritanie en dépit du fait qu’il soit visé
par une mesure d’interdiction de sortie du territoire pesant également
sur certains de ses camarades de parti suspectés d’enrichissement
illicite.
‘’En se rendant en catimini en Mauritanie par la voie terrestre, avant
de rentrer au bercail par les airs, alors qu’il est frappé par une
mesure d’interdiction de sortie du territoire, le coordonnateur national
(du parti) des libéraux, Oumar Sarr, a mis à nu les failles du système
de la sécurité intérieure du pays’’, écrit le Quotidien du groupe Futurs
médias.
Du coup, souligne La Tribune, ‘’Macky (Sall, le président de la
République) se fâche’’ et le garde ses Sceaux, ministre de la Justice,
Aminata Touré, ‘’sort le sabre contre la sécurité frontalière’’. ‘’La
promenade mauritanienne d’Oumar Sarr continue de soulever des vagues à
la présidence (de la République), et dans les couloirs de la
Chancellerie’’, avance ce journal.
‘’De source bien introduite dans les arcanes du ministère de la Justice,
écrit le quotidien La Tribune, des sanctions vont tomber pour punir les
laxistes qui ont permis l’échappée du maire de Dagana vers la
Mauritanie’’ voisine.
Au nombre d’autres sujets relevant de la traque des biens dits mal
acquis et de ses points connexes, L’As annonce que le journaliste Cheikh
Diallo, inculpé en même temps que Karim Wade dont il est proche, a
introduit auprès de la Cour de répression de l’enrichissement illicite
(CREI) une demande de ‘’mainlevée de mandat de dépôt’’.
‘’Placés sous mandat de dépôt depuis le 17 avril dernier, Karim Wade et
ses co-inculpés attendent toujours d’être entendus sur le fond par la
Commission d’instruction près la Cour de répression de l’enrichissement
illicite (CREI). Mais en attendant, les conseils de Cheikh Diallo,
convaincus que leur client est blanc comme neige dans cette histoire,
ont déposé une requête aux fins de mainlevée de mandant de dépôt’’,
écrit le journal.
Rewmi quotidien annonce pour sa part que le chef de l’Etat Macky Sall a
décidé d’interdire ‘’toute marche jusqu’en fin juin’’, en perspective de
la visite du président américain, sachant que les libéraux comptent
profiter de la venue de Barack Obama pour marcher et protester contre
l’inculpation de leurs camarades suspectés d’enrichissement illicite.
Les sujets politiques ne sont pas en reste, avec notamment Enquête.
Selon ce journal, le président de Rewmi Idrissa Seck ‘’organise sa
succession’’, en perspective de la présidentielle de 2017. Déjà, ‘’15
candidats sont en piste pour le remplacer à Thiès’’ dont il est le
maire.
Justement, concernant toujours l’ancien Premier ministre, Walfadjri
rapporte que le leader de la Ligue démocratique (LD), Abdoulaye Bathily,
par ailleurs ministre d’Etat auprès du président de la République Macky
Sall, est ‘’en phase avec Idrissa Seck au sujet de la durée du mandant
du président de l’Assemblée nationale.
Le parti Rewmi de M. Seck milite pour que le mandat du président de
l’Assemblée nationale, actuellement d’un an renouvelable, soit porté à 5
ans comme avant, afin de ‘’faire de cette fonction une mandature
stable’’, rapporte le quotidien Walfadjri.
Le Quotidien et Direct Info, citant la Cellule nationale de traitement
de l’information financière (CENTIF), notent à leur Une que 1.120
milliards de francs CFA ont été blanchis au Sénégal entre 2004 et 2011.
‘’La lutte contre le blanchiment d’argent sale au Sénégal ne connaît pas
de répit, car les malfaiteurs ne relâchent pas leurs efforts’’,
commente le premier des deux journaux cités.
Divers autres sujets occupent le reste des quotidiens, dont Libération
rapportant que la présidence sénégalaise se trouve ‘’éclaboussée’’ par
une affaire d’escroquerie au visa impliquant un chargé de mission, par
ailleurs responsable politique de l’Alliance pour la République (APR),
le parti au pouvoir.
Pour Sud Quotidien, la région de Kédougou, située dans sud-est du
Sénégal, ‘’attend le réveil de l’Etat’’. ‘’Si riche et si pauvre, c’est
le paradoxe de Kédougou, cette +terre des hommes+ au sous-sol regorgeant
d’importants minerais et à la nature gâtée par une faune et une flore
luxuriantes, comme il n’existe nulle part ailleurs au Sénégal (…)’’,
écrit ce journal.
L’Office relève que le Syndicat autonome des enseignants du supérieur
(SAES) ‘’déclare la guerre à l’armée’’, en protestant contre
‘’l’intrusion des militaires dans l’espace universitaire’’, en allusion
au personnel militaire enseignant dans les facultés de médecine.
Si l’on en croit Le Populaire, la ‘’guerre mystique fait rage’’ entre
les camps de Tapha Tine et Balla Gaye 2, deux lutteurs opposés le 2 juin
prochain. ‘’Une tête de chameau envoyée à Tapha Tine’’, précise ce
quotidien.
BK/AD
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