Le rappel à Dieu du dernier président du
Conseil économique et social Ousmane Masseck Ndiaye font la Une des
quotidiens parvenus jeudi à l’APS, en même temps que la traque des biens
mal acquis qui continue de s’imposer à de nombreux titres.
De nombreux quotidiens reviennent sur
les derniers moments et les ultimes volontés de l’ancien maire de
Saint-Louis Ousmane Masseck Ndiaye, décédé mercredi à Dakar, à l’image
de l’As qui ouvre sa Une par le récit du jeune frère de l’ancien
président du Conseil économique et social, plusieurs fois ministres dans
différents gouvernements de Me Abdoulaye Wade, prédécesseur de l’actuel
chef de l’Etat, Macky Sall, dont les relations d’amitié avec le défunt
était de notoriété publique.
Dans la nuit d’hier (NDLR, avant-hier mardi 8 janvier), il était couché
sur mes jambes lorsqu’il a demandé à boire. Quand je lui ai présenté le
verre d’eau en l’aidant à se relever pour se désaltérer, il a dit :
+Bismilahi Arahmani Arahimi+ avant de boire quelques gorgées et il s’est
recouché. Ce sont les derniers mots qu’il a prononcés avant de
s’éteindre. Il était 3h45 mn’’, raconte El Hadj Fall, le frère de
Ousmane Masseck Ndiaye, selon l’AS.
L’Office rapportent les ‘’dernières volontés’’ d’Ousmane Masseck Ndiaye
qui, sur son lit de mort, avait émis le souhait de voir ‘’la famille
politique sénégalaise fumer le calumet de la paix (…)’’. ‘’L’ex-maire de
Saint-Louis, unique trait d’union entre le pouvoir et l’opposition,
avait circonscrit ses derniers appels téléphonique à cet objectif’’,
affirme le journal.
‘’Maintenant qu’il n’est plus de ce monde, l’on est contraint de dire
que la perte est énorme. Le khalife (général des mourides, Serigne Sidy
Moctar Mbacké) perd un fervent disciple, Macky Sall et son épouse
perdent celui qui scella leur couple en payant la dot de leur union.
Saint-Louis perd un fils avait pour ambition de porter le budget de la
municipalité à 15 milliards de francs CFA. Ousmane Masseck Ndiaye repose
à Touba après avoir vu pour la dernière fois son marabout dimanche
dernier’’, écrit L’Office.
La disparition de Ousmane Masseck Ndiaye peut-il servir de déclic au
dialogue politique, se demande à sa Une Le Pays au quotidien. Le journal
devient plus affirmatif dans ses pages intérieures où il souligne :
‘’La mort recolle les morceaux’’. Selon le journal, la levée du corps de
l’ancien maire de Saint-Louis, la veille à l’hôpital principal de
Dakar, ‘’est une parfaite illustration’’ de cette assertion.
‘’La mort unit toujours. Devant la grande faucheuse, le rang, le statut
social, la caste, l’ethnie ou encore la race, volent tous en éclats pour
laisser la place à la grandeur de l’homme…tout simplement’’, commente
Le Pays au quotidien avec des accents qui ne sont pas loin de laisser
penser à un sermon.
Le Soleil met ainsi en exergue l’hommage du président de la République
Macky Sall à l’ex-président du Conseil économique et social. ‘’Il était
un militant du développement’’, avait déclaré le président sénégalais
lors de la levée du corps du défunt à la morgue de l’hôpital Principal
de Dakar plongée à l’occasion dans une lourde atmosphère, selon ce
journal.
Le Populaire, à son tour, décrit un Macky Sall ‘’étreint par l’émotion’’
lors de cette cérémonie. ‘’Il est difficile de trouver les mots pour
exprimer la douleur qui nous envahit en ce moment’’, a dit le président
de la République dont les propos sont rapportés à sa Une par le même
journal. ‘’Affecté par la perte de son +ami+, Macky Sall témoigne
presque en larmes’’, relève-t-il ensuite.
L’adieu de Macky à son ami Ousmane Masseck Ndiaye’’, souligne également
L’Observateur, ajoutant que des autorités sportives et religieuses ‘’ont
rendu un vibrant hommage’’ au dernier président du défunt Conseil
économique et social, en présence du chef de l’Etat, Macky Sall. Ousmane
Masseck Ndiaye était alité ‘’depuis des mots’’, informe le quotidien du
groupe Futurs médias.
‘’Un dandy s’en est allé’’, estime Enquête. ‘’Décédé à l’âge de 57 ans,
Ousmane Masseck Ndiaye, père de trois enfants, est peint sous les traits
d’un homme généreux et fidèle en amitié, séducteur impénitent mais
attentif aux souffrances des démunis…’’, écrit ce journal.
‘’L’ultime magal à Touba’’, affiche par ailleurs Le Quotidien, en
allusion à l’inhumation de Ousmane Masseck Ndiaye dans la capitale du
mouridisme, confrérie à laquelle il était affiliée. Il ‘’a été inhumé,
un peu après 17 heures, en présence d’une foule nombreuse où opposition,
pouvoir et anonymes ont partagé la douleur’’ de sa disparition,
rapporte le journal.
‘’Le khalife général des mourides, qui considérait le regretté comme son
+propre fils+, a envoyé une importante délégation conduite par Cheikh
Bara Lahad Bara Mbacké pour le représenter. Serigne Sidy Mokhtar Mbacké a
aussi remis des écrits en arabe qui ont accompagné le défunt dans sa
tombe’’, ajoute Le Quotidien.
La Tribune évoque ‘’les ultimes actes de dévotions d’un mouride
accompli’’, en revenant sur une scène datant du 29 juin 2012, date à
laquelle ‘’Serigne Mountakha Mbacké avait été dépêché par le khalife
général des mourides, Serigne Sidy Makhtar, pour s’enquérir (de
l’évolution) des travaux de la grande mosquée de Massalikoul Jinane,
sise à Colobane (Dakar).
Ousmane Masseck Ndiaye, ‘’qui dégageait une santé fragile n’a pas manqué
d’y assister. En tunique noire, (le visage) caché derrière ses lunettes
qui lui donnaient plus ou moins un charme et un entrain joviaux, (il) a
marqué l’assistance par ses enjambées à travers les files de talibés
assis, pour se rapprocher du marabout Serigne Mountakha Mbacké’’ et lui
donné son ‘’adiya’’ (présent).
A coté de ce sujet douloureux et triste, la traque des biens mal acquis
s’impose, avec notamment L’Observateur relayant les convictions du
magistrat Serigne Bassirou Guèye, conseiller technique numéro deux du
ministre de la Justice. ‘’Nous avons trouvé du costaud en France’’,
dit-il. ‘’Des personnes visées par les procédures manifestent le désir
de transiger’’, ajoute le magistrat.
‘’Dans la jungle des sociétés vampires’’ supposées appartenir à l’ancien
président Abdoulaye Wade, affiche Enquête. ‘’Entre les sociétés écrans,
les transferts de fonds nébuleux et les magouilles sur le foncier,
Alioune Aïdara Sylla (un proche de l’ex-chef de l’Etat récemment arrêté)
a réussi la prouesse de faire vivre ses ( ?) sociétés tout en se
servant du parapluie de l’Etat. Les dégâts sont énormes…’’, selon ce
journal.
Libération rapporte en ouvre que les enquêteurs ‘’s’intéressent aux
conditions d’acquisition de ces immenses terres du Domaine maritime’’
affectées à l’hôtel Terrou Bi, un prestigieux établissement hôtelier de
la place dakaroise.
Walfadji, enfin, revient sur la plénière prévue ce jeudi après-midi pour
la levée de l’immunité des députés libéraux suspectés d’enrichissement
illicite. ‘’Comment Fada et Cie vont saboter la procédure’’, affiche
l’aîné des quotidiens du groupe Walfadjri.
Les députés libéraux ‘’vont dérouler l’ultime acte contre la levée de
l’immunité parlementaire de leurs collègues. Il s’agira de boycotter, à
défaut de troubler, la séance prévue cet après-midi à l’Assemblée
nationale’’, rapporte-t-il.
BK
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