Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS traitent principalement des concertations ouvertes la veille à Dakar sur l’acte 3 de la décentralisation, une initiative présentée comme un cadre de dialogue politique mais qu’une frange importante de l’opposition a décidé de boycotter.‘’Macky boycotté en masse par l’opposition’’, renseigne le quotidien L’As, en signalant l’absence à ces concertations du Parti démocratique sénégalais (PDS) et du parti Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
‘’Seuls la Convergence démocratique Bokk Guis-Guiss (CD/BGG), le Parti pour la vérité et le développement (PVD) et la Convergence pour le renouveau et la citoyenneté éraient présents au palais’’ de la République où se tenait cette rencontre, relève L’As. Ce qui fait dire à Walfadjri que ‘’Macky (Sall) se contente du menu fretin et attaque les boycotteurs’’. ‘’C’est avec les petits partis politiques, des partis pour l’essentiel inconnus du public que le président de la République devra dialoguer pour aboutir à l’Acte 3 de la décentralisation’’, écrit ce journal.
Toutefois, ajoute Walfadjri, ‘’Macky Sall marque son territoire. En tant que président de la République, il martèle qu’il a le pouvoir et le +privilège+ de réfléchir d’abord, de proposer ensuite et enfin de prendre la décision finale.’’ ‘’N’en déplaise à Idrissa Seck et Omar Sarr dont les partis, les deux poids lourds de l’opposition, ont décidé de boycotter les discussions avec le gouvernement sur l’Acte III de la décentralisation’’, souligne le même journal.
‘’Il faudra encore attendre pour voir le chef de l’Etat dialoguer avec le Parti démocratique sénégalais (PDS), ses alliés et le parti Rewmi. En refusant de partager une séance de travail avec Macky Sall sur l’Acte 3 de la décentralisation, le PDS et Rewmi se rappellent au bon souvenir des acteurs des Assises nationales dans lesquelles se reconnaît l’actuel chef de l’Etat’’, note le journal Le Quotidien. ‘’Tout en dénonçant la démarche de l’exécutif, les libéraux suivent le mot d’ordre de (Oumar Sarr), qui avait rejeté l’offre de dialogue politique du chef de l’Etat.
Leurs alter ego de Rewmi, qui avaient refusé aussi de participer aux Assises nationales, prolongent leur bras de fer avec la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) exacerbé par les récentes manœuvres du pouvoir au sein de l’hémicycle afin de les empêcher de mettre sur pied un groupe parlementaire’’, explique ce journal. Enquête y voit un ‘’dialogue de sourds’’. ‘’Si le président Macky Sall a engagé une vaste campagne de communication pour convaincre les Sénégalais du bien fondé des réformes qu’il compte engager dans le cadre de la décentralisation, l’opposition réunie autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne l’entend pas de cette oreille’’, fait observer le même quotidien.
‘’Les élus locaux, de leur côté, estiment qu’il faut des mesures d’accompagnement pour que les réformes aboutissent. Mais pour la majorité, les motivations de la mise en branle de l’Acte 3 de la décentralisation n’ont rien de politique, mais seraient d’ordre technique’’, poursuit Enquête. Le PDS et ses alliés boycottent ces concertations, mais les leaders de la majorité approuvent la réforme, résume Le Soleil. Le quotidien national précise ensuite que l’Acte 3 de la décentralisation ‘’se fera en deux phases’’.
‘’Le chef de l’Etat a dit qu’il veut un consensus national fort sur cette réforme qui va consacrer la communalisation intégrale et la simplification de l’architecture territoriale du Sénégal. Il a plaidé pour une démocratie locale renforcée’’, selon le même journal. Au nombre des autres sujets évoqués par la presse, Libération annonce que le président Macky Sall a décidé de revaloriser le traitement salarial de son prédécesseur Abdoulaye Wade,
qui va désormais percevoir 9 millions de francs CFA par mois, en plus d’un budget pour ses voyages et un véhicule. ‘’La mesure a été étendue à son prédécesseur, Abdou Diouf, comme le lui avait promis tout récemment le président Macky Sall’’, ajoute Libération, pendant que La Tribune estime que le Premier ministre Aminata Touré se trouve ‘’sous haute tension’’, en attendant sa déclaration de politique générale, prévue le lundi 28 octobre.
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