La presse quotidienne traite lundi
presque exclusivement des dégâts et des morts provoqués par les fortes
pluies qui ont provoqué dimanche des inondations à Dakar, mais également
dans certaines régions de l’intérieur du pays.
‘’Sunugal
(Le Sénégal) sous les eaux’’, constate Le Pays au quotidien, faisant
état de six morts suite aux dernières fortes qui ont provoqué des
inondations et d’importants dégâts à l’échelle du pays, notamment à
Dakar, la capitale, et Touba, la cité religieuse mouride située au
centre du pays.
‘’Cent soixante et un millimètres d’eaux à Dakar et cent quarante à
Touba, la situation est devenue diluvienne, intenable. Des rues
inondées, des quartiers coupés du monde, des voitures renversées par les
eaux de ruissellement, des maisons qui s’affaissent, des familles à la
belle étoile, des risques énormes de maladies hivernales de toutes
sortes’’, écrit ce quotidien.
‘’Si chacun de ces mots a son sens propre, on peut faire remarquer que
dans le monde des pays qui savent s’y faire, toute pluie n’est pas
synonyme d’inondation. Il est donc devenu nécessité de le dire et de le
marteler pour que les Sénégalais qui vivent dans l’agglomération
dakaroise le comprennent’’, avance ensuite Sud Quotidien.
‘’Dakar et sa banlieue se noient dans 161 mm de pluie’’, indique
Walfadjri, annonçant la réquisition de ‘’tous les moyens, publics et
privés’’. ‘’De Guédiawaye à Ouest Foire en passant par les Parcelles
Assainies et la Cité des impôts et domaines, les fortes pluies qui se
sont abattues hier (dimanche), ont causé beaucoup de dégâts matériels’’,
rapporte l’aîné des quotidiens du groupe Walfadjri.
‘’Eau mon Dieu ! 8 morts en 24h’’, s’exclame L’Observateur, ironique
pour conter le désastre. Sud Quotidien fait état à sa Une de 7 morts à
Touba, Bambey, deux villes du centre du pays, et Diaobé, dans le sud.
‘’pluie-inondation, l’équation n’a pas encore trouvé de spécialiste au
Sénégal’’, estime le même quotidien.
‘’L’enfer des eaux’’, indique Le Populaire. ‘’Week-end dramatique à
Dakar et Touba’’, souligne Walf Grand-place. ‘’Eaux, dégâts et morts’’.
Les quotidiens manquent de mots pour décrire la catastrophe née de ces
inondations.
Direct Info donne un bilan différent des autres (6 morts) mais concède
‘’des dégâts matériels importants’’. ‘’Les autorités se déploient pour
soulager les populations. Elles aimeraient que des privés mettent la
main à la pâte’’, note cependant le journal, faisant un état des lieux
des dégâts causés par la furie des eaux à travers le pays.
Mais, selon L’Office, ces inondations ‘’engloutissent les mesures
étatiques’’. ‘’Wade (…) doit certainement rire sous cape. (…) après
avoir entendu les plaintes des populations inondées et les premières
échauffourées entre forces de l’ordre et populations’’, écrit ce journal
dans son billet du jour.
‘’Car, il en avait entendu des vertes et pas mûres. Surtout quand le
ciel ouvrait ses vannes dans la banlieue. Ses déplacements et
déclarations n’ont (servi à) rien. Les Sénégalais l’ont balayé sans
ménagement, à cause surtout des inondations qu’il ne pouvait résoudre
malgré les milliards’’ injectés, ajoute-t-il.
De fait, campe le quotidien L’As, Macky Sall, le successeur de Me
Abdoulaye Wade, fait ‘’face à sa première révolte’’ avec ces
inondations.
‘’L’intifada reprend’’ à Grand-Yoff où les gaz lacrymogènes ‘’refont
leur apparition’’ du fait de ces fortes pluies, selon le journal. A
Rufisque, signale-t-il par ailleurs, les populations mécontentes
‘’barrent la route’’.
Cela étant, l’Etat ‘’déclenche le plan Orsec, tous les moyens réquisitionnés’’, annonce Le Soleil.
‘’A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. L’Etat a, en effet,
lancé le plan ORSEC sur l’ensemble du territoire national. Les moyens
financiers dudit plan ont été sécurisés il y a une semaine’’, précise le
journal.
BK/AD
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