Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS traitent de sujets variés, allant des réactions du secteur des BTP concernant un marché de gré à gré qui aurait été autorisé par le président de la République, Macky Sall, à des questions plus habituelles relevant de l'actualité politique et de la traque des "biens mal acquis". Walfadjri donne le ton, qui annonce à sa Une que le chef de l'Etat, Macky Sall, aurait validé "un gré à gré de 80 milliards" de francs CFA relatif aux travaux devant prolonger l'autoroute à péage jusqu'à l'aéroport international Blaise Diagne de Diass. Les syndicalistes du secteur "parlent d’enterrement du secteur privé national", note à propos ce journal. "Le Syndicat national du bâtiment et des travaux publics estime scandaleuse la signature d'un marché complémentaire, sans appel d'offres, pour la poursuite des travaux de l'autoroute à péage de Diamniadio à l'aéroport Blaise Diagne, pour un montant de 80 milliards. Il invite Macky Sall à rectifier le tir", écrit Walfadjri. "Pour éviter toute perturbation de nos relations, nous invitons l'Etat à annuler le marché qui représente un précédent dangereux en matière de contrat PPP (partenariat public-privé)" et à reconsidérer sa position en procédant à un appel d'offres, renchérit le même syndicat à la Une du Populaire. Le journal constate que ledit syndicat "bande ses muscles". "Macky accusé de ruiner les sociétés nationales BTP", souligne également la manchette du quotidien L'As, consacrée au même sujet. La société Eiffage, bénéficiaire de ce marché, "dédramatise" cependant, selon ce quotidien, se faisant l'écho de la réaction de la direction de cette entreprise : "Quand nous perdons, nous ne disons rien et quand nous gagnons, tout le monde récrimine". A côté de ce sujet, la traque des biens présumés mal acquis se maintient bien, en particulier en ce qui concerne le volet visant Karim Wade, récemment mis en demeure par le procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). Alioune Ndao, se basant sur les résultats de l'enquête visant le fils de l'ancien président de la République Abdoulaye Wade, l'a auditionné vendredi dernier en le sommant de prouver que ses avoirs évalués à quelque 700 milliards de francs ont une origine licite. "Cinglant démenti de Dubaï à l'Etat du Sénégal", relève ainsi Le Pays au quotidien, au sujet d'une accusation relayée par les médias, selon laquelle Karim Wade serait le propriétaire de l'entreprise chargée de la gestion du Port de Dakar. "Comme s'il fallait s'y attendre, écrit le journal, les Etats souverains (représentés notamment par l'émir et le sultan de Dubaï, NDLR) cités dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis avec notamment la mise en demeure servie à Karim Wade (...), ont vite rapporté un démenti cinglant aux autorités sénégalaises". "La Lettre du continent qui file l'info, rapporte qu'une réunion de crise sera tenue par les autorités de ce pays pour revoir leurs relations avec le Sénégal", rapporte Le Pays au quotidien. "L'Etat du Sénégal en eaux troubles", note ainsi le surtitre de ce journal. Karim Wade, pour sa part, ne se fait plus aucune illusion. "J'ai préparé mes valises, car je sais que j'irai en prison", aurait-t-il déclaré, dans des propos rapportés par Libération. "Sérieux et détendus avec les gendarmes de la section de recherches (SR) de Dakar de la gendarmerie", les face-à-face "étaient particulièrement tendus" entre l'ancien ministre d’Etat et le procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), signale le journal. Pour rester avec la traque des biens présumés mal acquis, des quotidiens annoncent la notification aux autorités sénégalaises de l'arrêt de la haute Cour de justice de la CEDEAO levant l'interdiction de sortie du territoire sénégalais qui frappait certains dignitaires de l'ancien régime suspectés d'enrichissement illicite. "Les avocats du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont envoyé à l'Etat du Sénégal, l'arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO. En plus des ministères de la Justice, de l'Intérieur, des Forces armées, le procureur spécial Alioune Ndao, l'agent judiciaire de l'Etat… de même que le président Macky Sall, ont reçu une copie de l'arrêt", écrit L'Observateur. Direct Info titre sur la même information, avec à l'appui le petit commentaire suivant : "Les autorités du Sénégal tenaient à la notification de la levée de la mesure interdisant certains dignitaires de l'ancien régime de sortie du territoire national. Elles l'ont obtenue depuis hier (mercredi). Vont-elles se conformer à cette décision de la Cour de justice de la CEDEAO ? Là résident la question et l'énigme". "La CEDEAO accule Macky Sall", relève à ce sujet L'Office, à sa Une. "Mimi Touré (Aminata Touré, le ministre de la Justice), Alioune Ndao (le procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite) et Aïcha Gassama Tall (agent judiciaire de l'Etat) rappelés à l'ordre", écrit le journal. D'autres quotidiens, à l'image du Soleil, ouvrent sur le conseil des ministres que le président Macky Sall doit présider ce jeudi à Matam. "L'Etat promet de rattraper le retard de la région", annonce le quotidien national, citant des résolutions du conseil interministériel organisé sur place en prévision de la rencontre hebdomadaire du gouvernement décentralisée pour l'occasion. Ainsi, 126 milliards de francs CFA seront débloqués en faveur de Matam, pour la période 2013-2015, selon Le Soleil. Un nouveau lycée sera créé à Ourossogui, sans compter la mise en place annoncée d'un Institut supérieur de l'agriculture, rapporte encore Le Soleil. "À Matam ses milliards", affiche à son tour Sud Quotidien. "Après Saint-Louis, Diourbel, Ziguinchor, Kaolack et Louga en décembre dernier, c'est au tour de Matam de se voir promettre des milliards", écrit-t-il en allusion aux précédents conseils des ministres décentralisés dans les capitales régionales citées. "Le Premier ministre Abdoul Mbaye qui a défriché le terrain matamois hier mercredi par un conseil interministériel, a ressorti la calculette et annoncé une enveloppe de quelque 127 milliards de francs CFA pour le développement de ladite région de Matam au cours des trois prochaines années", ajoute Sud Quotidien. Au nombre des sujets politiques évoqués par les journaux, Le Quotidien annonce que Kalidou Diallo, anciennement ministre de l'Education nationale sous Abdoulaye Wade, a annoncé au Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation dont il était jusque-là membre, son ralliement à l'actuel président de la République Macky Sall, secrétaire général de l'Alliance pour la République (APR). S'agissant des relations entre l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, Enquête parle d'un "choc d'ambitions". "Idrissa Seck livre un avant-goût de projet présidentiel", en recevant une délégation de l'université de Princeton (Etats-Unis), selon ce quotidien. "Comme nous l'annoncions en exclusivité dans notre édition de mardi, une délégation de l'université américaine de Princeton était ce mercredi à Thiès, hôte d'un de ses anciens étudiants. A cette occasion, Idrissa Seck a profité de la symbolique prestigieuse que porte Princeton pour appeler à la correction du manque d'efficacité qui frappe le système d'enseignement sénégalais. Comme une esquisse de projet présidentiel qui ne dit pas son nom", rapporte Enquête.
BK
1 Commentaires
Faye-sall
En Mars, 2013 (12:05 PM)d'ailleurs tout le monde se pose des questions sur l'opportunité de cette réhabilitation dans la mesure ou une nouvelle mairie est entrain d'etre achevée dans la meme ville de fatick qui peut etre prevoit deux mairies.
j'appelle l'opinion nationale mais surtout la presse et l'autorité de régulation des marchés publics à s'investir à fatick pour y voir plus claire.
ce qui reste claire est que la construction de ce marché est sans appel d'offre et confiée (je me répete a fada diene dont le seul mérite est d'etre l'ami de la femme de macky sall
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