Certains nourrissent l’ambition de retransmission audiovisuelle du procès de Hissène Habré, au nom du droit du public de savoir, du droit aux archives entre autres. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) n’est pas favorable à cette idée et exprime son opposition en vertu du droit à l’image des inculpés, de la présomption d’innocence et même du fait que « la justice ne s’accommode pas de spectacle ».
Ainsi, Babacar Touré et Cie argumentent : « La retransmission audiovisuelle des débats produit des effets sur l’orientation et la sérénité des débats d’audience. Elle expose les parties civiles, les témoins ainsi que les agents de certains corps protégés par le secret, en anéantissant l’anonymat ».Sans oublier que « la présence des micros et caméras dans une salle audience, transmettant en direct le déroulement d’un procès, pourrait perturber l’objectivité des débats, troubler la justice dans sa démarche. C’est faire le lit de la justice populaire, en l’encourageant aux côtés de la justice institutionnelle ».
(Texte : L’As)
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