Babacar Touré, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a appelé, ce mardi, le président de la République à tendre la perche à la presse. Au palais de la République où, avec ses collègues, il remettait, le rapport annuel 2014 de la structure qu’il dirige, M. Touré a invité Macky Sall a venir à la rescousse de la presse sénégalaise. Ce, parce que considérant que «notre presse mérite que l’on se penche à son chevet. Elle mérite mieux que ce qui lui a été témoigné jusqu’à ce jour. Le diagnostic est connu, disponible. Des solutions dorment dans les tiroirs parlementaires. Pourtant le code de la presse, probablement revisité, résoudrait certains des casse-têtes économiques du secteur autant que les motifs de préoccupations professionnels».
Conscient que l’essentiel des entreprises de presse traverse des difficultés, il a aussi invité le président de la République à revisiter l’aide à la presse qui de son point de vue, est «devenue une modalité dépassée (qui) doit être repensée en termes de financement du secteur des médias pour être enfin utile, efficace à sortir la presse de la petite misère et parce que le contexte du numérique oblige à une nouvelle lecture, à une nouvelle organisation».
Les contextes et les enjeux changeant, selon lui, à une vitesse vertigineuse, il recommande à l’Etat, dans le cadre d’une aide à la presse revisitée, de mettre en place «un mécanisme de mise à niveau constante, afin que la presse puisse s’assurer un registre de culture générale performant, une maitrise des concepts, idées, valeurs, enjeux, politiques et accords qui animent l’espace public global, national, mais aussi la cohésion de nos communautés et l’intimité de nos convictions personnelles, religieuses ou politiques.
A quelques 5 semaines du basculement de nos télévisions de l’analogique au numérique, le président du Cnra pense que «le passage à la société de l’information impose une éducation de nos médias, une formation continue permanente». Il a dès lors appelé l’Etat à faire de sorte que «l’octroi et le renouvellement de la carte de presse et des licences puissent être assortis de formations obligatoires et garanties par l’Etat».
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