La convention des jeunes reporters (CJRS) a organisé, ce 2 février, une conférence formation autour du thème ‘’Éducation et médias’’. Une thématique qui a réuni des sommités telles que Sada Kane, journaliste formateur, Fatou Sow Sarr, socio-anthropologue, Assane Mboup, expert formateur, et le sociologue Djiby Diakhaté.
Le silence règne en maître dans cette salle de cinéma de l’Institut français. Les yeux sont rivés sur les panélistes. Des panélistes qui ont su tenir en haleine le public tout au long de la conférence formation. Le premier événement du CJRS a assurément tenu toutes ses promesses.
Dans cette salle pleine à craquer, étudiants en journalisme et journalistes, en bons apprenants, ont écouté religieusement ces grosses pointures. Le débat a tourné autour de l’éducation et des médias.
‘’Dans un contexte marqué par la crise des valeurs et le développement des fake-news, le retour aux valeurs de l’éducation est un impératif. Les médias ont un rôle très important’’, a souligné d’emblée Adji Madjiguene Samb. La porte-parole de la Convention des jeunes reporters affirme que c’est dans cette optique que s’inscrit la jonction entre passionnés des médias et passionnés de l’éducation.
Selon Adji Madjiguene Samb, ces sessions de renforcement de capacités visent à permettre aux reporters d’avoir les outils nécessaires pour bien accomplir leur mission et les former dans divers domaines, y compris l’éducation.
Le contenu au cœur des discussions
‘’Il y a éducation et médias, et le contenu se situe au milieu de ces deux’’, a expliqué Assane Mboup. D’après l’expert formateur, le plus important est le contenu. Car il fait et défait, il donne du crédit et décrédibilise.
Il se pose donc, selon ses explications, la question de savoir la place qu’occupe le journaliste. ‘’Il doit de façon normée porter ce contenu. Ce porteur doit être habilité et apte à porter le message pour qu’il ne soit pas défaillant’’, renseigne le président de l’Union internationale des télévisions éducatives, pédagogue.
C’est là où intervient la formation puisque les journalistes doivent être les porteurs de l’information éducative dans leurs médias. ‘’Les hommes de médias doivent s’investir dans la culture de l’éducation dans leurs différents organes. Il faut tout faire pour être l’ambassadeur de l’information éducative avec l’objectif de participer au développement de la population’’, estime Assane Mboup.
Fatou Sow Sarr et Sada Kane ont abondé dans ce sens. Selon Fatou Sow Sarr, l’éducation est l’outil le plus précieux que nous avons dans nos sociétés et ce sont les médias qui vont façonner les consciences.
La socioanthropologue juge donc nécessaire de travailler sur les contenus, car le problème n’est pas le médium, mais le contenu. ‘’C’est avant tout une question de contenus, à savoir ce qu’il faut mettre dans ces programmes basés sur l’éducation’’, a renchéri Sada Kane.
Le journaliste relève que c’est sur ce point qu’on doit travailler. ‘’Il y a certes une crise de valeurs, mais les journalistes doivent jouer leur rôle en mettant les valeurs au premier plan, à travers la culture et l’éducation’’, juge le présentateur de l’émission télé ‘’Impressions’’.
Sur cette crise des valeurs, Djiby Diakhaté soutient qu’il faut avoir des modèles dans nos médias pour contrer la crise des modèles.
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