
Ce recul est, pour l’essentiel, dû, entre autres, selon Rsf, à la mise en vigueur d’un code de la presse «sans dépénalisation» des délits de presse.
«Alors que les atteintes contre les journalistes se sont espacées ces dernières années, certains sujets restent tabous (...) Certaines informations liées à la religion sont toujours des sujets tabous», dénoncent l’organisation qui en veut pour preuve l’attaque qu’a subi le journal «Les Echos» en août dernier.
En effet, ce quotidien avait publié une information relative à «une figure religieuse musulmane (Serigne Moustapha Sy, Ndlr) qui aurait été atteinte du coronavirus».
De même, déplore Rsf, «plusieurs médias ont été convoqués et intimidés, pour avoir rapporté des faits de corruption. Les radios qui donnent la parole à des critiques du régime, peuvent subir des pressions et les journalistes sont susceptibles d’être condamnés pour diffamation», même si, précise l’organisation, «les cas sont rares».
Des atteintes à la liberté de la presse dont certaines ont été le fait des forces de sécurité, ont aussi été recensées en 2020.
S’agissant des «délits» de presse, Reporters sans frontières regrette la frilosité de l’Etat du Sénégal à procéder à leurs dépénalisation. «Après plusieurs années de discussion, un code de la presse a été adopté en 2017. Mais les décrets d’application ne sont pas encore signés. Cependant, deux textes ont été présentés au Conseil des ministres, début 2021», renseigne Rsf.
Loin de dépénaliser les délits de presse, ce code «prévoit la saisie des supports de diffusion et la suspension ou la fermeture d’organes de presse, en cas d’atteinte à la sécurité de l’État. Ce qui a laissé un goût amer aux professionnels du secteur».
3 Commentaires
Amsa
En Avril, 2021 (15:14 PM)Au lieu d'avancer, le constat TOTAL, un recul.
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En Avril, 2021 (20:14 PM)Senegal
En Avril, 2021 (15:16 PM)Randy
En Avril, 2021 (19:13 PM)Participer à la Discussion