Le saccage du journal ‘’Les Echos’’ continue d'animer les débats. Cette fois-ci, c'est au tour du secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Bamba Kassé est catégorique : le musèlement de la presse ne passera pas.
«Dans tous les pays du monde, la presse dérange parce qu'elle renseigne, elle informe. Cet épisode nous renseigne que cette violence est toujours présente. Dans d'autres pays, c’est d’autres formes. Un journal, on peut le museler de plusieurs manières. Le journaliste est d'abord militant de la liberté. Sans liberté, il n’y a pas de journalisme. Maintenant, le journalisme ne signifie pas également faire ce qu’on veut ; il y a des règles qui s’appliquent à nous-mêmes. Il y a des entités qui doivent s'occuper du respect de ces règles-là. Parmi ces entités, au Sénégal, il y a le Comité d'observation des règles d'éthique et de déontologie (Cored) qui doit veiller à ce que le journaliste respecte l'éthique et la déontologie», précise Bamba Kassé sur iRadio.
Il appelle, par ailleurs, les uns et les autres à la sérénité. «Mais, dans tous les cas, on ne peut pas se faire justice soi-même et tenter, par une violence, de museler la presse ou de la faire taire. C'est peine perdu. On est en 2020 ; on n’est plus en 1970. La preuve, ce journal-là (‘’Les Echos’’, Ndlr) on l’a cassé ; le lendemain, il est apparu. Aujourd'hui, il est paru et ce pourquoi on l’a vandalisé a été repris par d'autres journaux. Donc, il faut qu'il y ait de l’équilibre certes, mais il faut aussi de la retenue".
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