C’est avec cette nouvelle que le Sénégal fait son réveil ce samedi. Une triste nouvelle. Celle du rappel à Dieu de Demba Dia plus connu sous le nom d’artiste de Rock Mbalakh. Il a rendu l’âme en France, pays de sa réussite, après une longue maladie. Celle-là qui, en juin dernier, en pleine campagne des locales, lui rendait notamment le pas difficile voire déjà compliqué.
Le mal inconnu de nous a finalement eu raison de lui. Demba Dia de quitter donc cette vie qu’il aimait tant, au point de ne la vivre intensément. En musique, en course automobile, dans la lutte comme en politique. On peut même y ajouter sa voie de stentor pour faire un tableau complet, de cette vie en mouvement du défunt artiste.
Découvert dans les années 80 par le commun des Sénégalais, ils sont nombreux parmi-ci à garder encore en mémoire son clip réalisé dans un aéroport, dès la coupée d’un avion, avec un Demba dirigeant une horde de musiciens déchaînés. Désireux de se faire entendre tout de suite. La musique prônée fit le reste, c'est-à-dire son propre bruit. Ainsi était né le Rock mbalakh ! Dans ce premier album comme de tous autres, la cadence restera. Son dernier né n’était-il d’ailleurs pas titré « Boum Boum ! » ? C’est dire…
La course automobile fut l’autre passion découverte chez Demba qui, prit plusieurs fois part aux célèbres 6 heures de Dakar. Le vrombissement de moteurs, l’homme connaissait et aimait.
Resté longtemps en France, il n’en était pas pour autant déconnecté des réalités de son Sénégal natal. La preuve par sa participation au positionnement de l’écurie Rock Energie qui a donné à la lutte sénégalaise un de ses plus populaires champions, Modou Lô. Dans ce milieu qui cristallise l’attention de bien des Sénégalais, Demba Dia avait aussi imprimé sa marque.
Dans la politique, itou. Pour conquérir par exemple la mairie des Parcelles Assainies. Une, deux tentatives, sans succès. Un gain cependant : la place dans le landerneau politique, en passant notamment de souteneur d’Abdoulaye Wade à celui de son successeur Macky Sall. De quoi donc se faire une place dans ce monde politique de toutes les convoitises au Sénégal.
A 50 ans révolus, Demba Dia avait bourlingué, un mot de première importance dans le rappel de son parcours, dans la musique, la course auto, la lutte, la politique, tous milieux bruyants et grouillants. Où, un point commun est que : la clameur laisse toujours la place à l’accalmie. On peut en dire autant de l’affaissement d’un roc, pardon de Rock mbalakh. Pour souhaiter que la dignité de Cheikh à laquelle il fut élevé le couvre de bienfaits et que le Tout Puissant l’accueille en son Paradis Eternel.
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