Né en 1928 à Saint-Louis, au Sénégal, le poète installé à Lannion (Côtes-d’Armor, en France) depuis plus de vingt ans est mort, vendredi 17 janvier 2020. À la fois peintre, poète et conteur, il était un véritable ambassadeur de la culture.
Charles Carrère était l’une des plus éminentes personnalités de la littérature francophone d’Afrique, maintes fois saluée par des distinctions internationales.
Installé à Lannion depuis 1998, l’homme de lettres est décédé vendredi 17 janvier, à l’âge de 91 ans.
Encouragé à l’écriture par Boris Vian, qu’il rencontre dans les années 1950 à Paris, il était également très proche de son compatriote Léopold Sédar Senghor (1906-2001), ex-président du Sénégal. Dans ces œuvres, il témoigne de sa fidélité au mouvement de la Négritude, la grande révolution culturelle lancée par le président après la Seconde Guerre mondiale.
Fervent défenseur de la culture
Tour à tour poète et griot, il s’était également fait remarquer pour sa peinture qu’il décrivait joliment en 2000 : « Si ma plume est prompte, mes pinceaux sont lents. Peindre en définitive pour moi, c’est dire avec des couleurs ce que je ne peux dire avec des mots… »
Peu après son arrivée à Lannion, il avait ouvert une galerie, « Fenêtre sur arts », où il invitait de jeunes artistes à exposer, participant activement à la vie culturelle de la cité.
C’est également à Lannion, en 2002, qu’il avait été élevé au rang de Chevalier dans l’Ordre des arts et des lettres. Acceptant toujours avec plaisir les invitations dans les bibliothèques et les établissements scolaires de France, le poète sénégalais n’a eu de cesse de conter sa passion pour la culture, qu’elle soit africaine ou occidentale.
Charles Carrère va rejoindre son Sénégal natal où il reposera dans le caveau familial à Dakar.
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