
Jules François Bocandé, l’ancien international sénégalais de football, décédé le 7 mai dernier à Metz (France), à l’âge de 53 ans, a été inhumé mercredi après-midi au cimetière mixte de Santhiaba, à Ziguinchor (Sud), en présence d’une foule monstre.
C’est vers 18 heures 30 que le golèador de l’équipe du Sénégal a été inhumé en présence de ses enfants, du ministre des Sports El Hadji Malick Gackou, de son homologue de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Benoit Sambou, du maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé et du gouverneur de la région de Ziguinchor Cheikh Tidiane Dieng.
Les anciens internationaux ont tenu aussi à accompagner leur coéquipier jusqu’à sa dernière demeure. Y ont assisté Cheikh Tidiane Seck, Amadou Diop ‘’Boy Bandit’’, Boubacar Sar Locotte, Joseph Koto, Khalilou Fadiga, Alassane Ndour.
Les fans et autres supporters de Jules François Bocandé n‘ont pas voulu rater le dernier rendez-vous avec leur idole. De nombreuses personnes s’étaient massées devant le cimetière et aux alentours du rond point Aline Sitoë Diatta pour rendre hommage à celui qu’elles ont affectueusement surnommé +Bocandé, Essamaye+ (en Joola, Bocandé, la panthère).
L’abbé Samson Kantoussan, directeur des œuvres catholiques du diocèse de Ziguinchor, qui a dirigé la prière mortuaire au cimetière, à déclare que Bocandé ’’a déjà gagné le match avec tout ce beau monde’’.
Comme pour suivre un match de football, des supporteurs et fans de Jules François Bocandé ont grimpé sur des arbres pour suivre en direct la cérémonie.
Le stade Aline Sitoé où il a eu à diriger les jeunes du Casa sports, le club fanion de la capitale du Sud, est à quelques encablures du cimetière de Santhiaba.
Certains supporters ont amené des posters de Jules François Bocandé posant fièrement avec le maillot du FC Metz, le club français qui l’a révélé au monde.
Le cercueil porté par ses six enfants, tous habillés en chemises blanches et en pantalons noirs, a du mal à se frayer un passage dans les couloirs du cimetière de Santhiaba. Le drapeau du Sénégal qu’’il a honoré sur tous les stades du monde flotte dans le vent, à côté d’une myriade de bouquets de fleurs.
Ce sont eux qui vont porter sous terre leur père qu’ils chérissaient tant devant une nuée de caméras et de reporters. Des sanglots fusent de partout. Boubacar Sarr Locotte fond en larmes, tandis que ses autres anciens coéquipiers s’en remettent à Dieu, en quittant tranquillement le cimetière où repose désormais Jules François Bocandé, à côté de ses parents.
Auparavant, une foule monstre s’était massée dans l’enceinte de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue pour assister à la messe. ’’En ce moment, Jules nous rassemble non pour une partie de football, mais pour dire adieu’’, lance le curé de la cathédrale l’abbé Marcel Sambou.
‘’Notre souhait, a-t-il dit, c’est que l’œuvre de Jules François Bocandé ne s’éteigne jamais. Jules était un rassembleur, donnons-nous la main en priant’’.
‘’Je déclinerai la trilogie de ton nom Jules, toi pour qui le prochain est un alter ego qu’il faut aimer comme un frère’’, a indiqué Nouha Cissé, le président du Casa Sports.
Roger Mendy, au nom des anciennes gloires de renchérir : ‘’Jules est un frère, un guerrier, un monsieur qui ne reculait devant rien, qui s’est sacrifié pour ses prochains’’.
‘’Quand j’étais défenseur, les attaquants avaient du mal à me dribbler. Jules a réussi aujourd’hui à nous dribbler. Nous allons travailler pour gagner une coupe d’Afrique des nations (CAN) pour lui. Mon frère, tu peux dormir en paix, nous serons tes apôtres en Afrique et dans le monde. Nous continuerons ton boulot’’, a-t-il promis à son ancien coéquipier.
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