
En effet, lors de la 45 ème session ordinaire de la CEDEAO qui s’est tenue à Accra, il a été décidé l’accélération du processus de signature des Accords de Partenariat Economique (APE) avec l’UE et sa mise en œuvre.
L’APE est un accord sur le commerce et le développement négocié entre l’UE et les pays de la région Afrique, Caraïbes et Pacifique impliqués dans un processus d’intégration économique régionale.
Cet accord est présenté comme un partenariat équilibré mais force est de constater que les pays d’Afrique de l’Ouest n’ont obtenu de l’UE que de maigres concessions. Les pays africains devront geler les droits de douane à leur niveau actuel, et ils n’auront pas le droit d’utiliser des restrictions quantitatives pour limiter les exportations européennes sur leur territoire.
Comment des secteurs comme l’industrie ou l’agriculture déjà fragiles peuvent faire face à cette concurrence extérieure déloyale marquée par une large ouverture des marches réciproques sans droits de douane ? Nos producteurs locaux ne feront jamais le poids face à l’inondation des produits alimentaires européens dans nos marchés. Ils peinent déjà à écouler leur production. L’exemple de l’oignon est bien patent.
Nous signerons avec cet accord la mort de notre économie.
Cette incursion dans nos économies est condamnable sur tous les plans au vu des conséquences désastreuses : Baisse drastiques des recettes fiscales, destruction ou paralysie des industries locales, accélération de la pauvreté …
Pour parvenir à faire signer un accord intérimaire à certains chefs d’Etats Africains (la Côte d’Ivoire et le Ghana), l’union européenne a usé de tous les subterfuges : pressions et menaces notamment de bloquer leurs exportations ou de hausser les tarifs.
Au nom de quoi devrait- on permettre à nouveau le pillage de nos ressources et l’ensevelissement du moteur de notre économie ?
Après des années d’âpres combats, la signature de cet accord de libre-échange est aujourd’hui IMMINENTE. La société civile, les ONG, nos gouvernants, les organisations paysannes doivent se battre pour la sauvegarde de notre marché régional.
Nous devons être unis et continuer ce combat notre avenir économique est en péril.
PS : Merci à notre cher président, félicité par ses pairs pour le « rôle déterminant et hautement politique qu’il a joué dans l’aboutissement heureux de cet accord porteur de développement et qui conforte le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest »
Merci Monsieur le Président de nous précipiter dans l’abîme.
Citoyen sénégalais
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