Séquence émotion attendue vendredi sur TF1: après 33 ans à sa tête, Jean-Pierre Pernaut présentera son dernier journal de 13H pour partir, non pas en retraite, mais sur de nouveaux projets dont une émission hebdomadaire.
Mi-septembre, le journaliste, âgé de 70 ans, annonçait sa décision d'arrêter ce journal qu'il anime depuis 1988. "Je n'ai pas de regrets, ça a été une aventure extraordinaire, et je laisse le 13H dans un état formidable", a assuré le présentateur lors d'un entretien à l'AFP.
Part d’audience à 45,8%
Après avoir présenté, selon ses propres calculs, quelque 7.000 JT, Jean-Pierre Pernaut préfère se retirer du journal de la mi-journée alors qu'il est au plus haut des audiences et de sa popularité. Car le succès du "taulier", comme le surnomment ses collègues de TF1, ne se dément pas : il battait encore mardi son record d'audience depuis le mois d'avril 2018 en attirant 5,9 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience à 45,8%. Du coup, si "JPP" raccroche sur le 13H, hors de question d'arrêter complètement. Bien au contraire, il fourmille de projets au sein du groupe TF1, chaîne qu'il a intégrée dès sa création début janvier 1975.
Au programme du "boss" -son autre sobriquet- le développement de "JPP TV", une plateforme en ligne depuis jeudi pour proposer des sujets régionaux créés par TF1, et le lancement le 9 janvier sur LCI, la chaîne d'info du groupe, d'une émission hebdomadaire baptisée "Jean-Pierre et vous". "Ce sera une émission sur l'actualité vue par les Français, qui interviendront en direct avec nous depuis plusieurs régions, pour commenter et réagir", avec des journalistes de LCI qui répondront en plateau à leurs questions.
Sans oublier la réalisation de trois ou quatre longs reportages par an, consacrés aux terroirs, pour le magazine de TF1 "Grands reportages", la préparation d'un livre, dont la parution est prévue pour février, et un projet d'écriture de pièce de théâtre avec sa femme Nathalie Marquay. Autant d'activités avec pour fil rouge la proximité avec les régions et leurs habitants, qu'il n'a eu de cesse de promouvoir dans son JT quotidien.
"La révolution du 13H, c'est qu'on a été les premiers à vouloir faire un journal destiné à ceux qui le regardaient et à créer un réseau très solide de correspondants en régions, et on a pris beaucoup d'avance", assure Jean-Pierre Pernaut. Une image de proximité volontiers surlignée qui lui a valu d'être souvent taxé de populisme. "Si le populisme c'est d'être proche des gens, je suis populiste", a-t-il répondu lors d'une entretien diffusé dimanche sur TF1.
“Un peu provocateur”
Également raillé pour son "côté beauf", Pernaut s'en amuse et se dit "un peu provocateur". "Je la cultive l'image du réac' mais ce n'est pas le réac', c'est le mec qui est attaché à des racines, à des cultures régionales", explique-t-il.
Lui reste à passer le cap de l'ultime JT qui sera suivi d'un documentaire consacré au journaliste star de TF1, devenu une marque à lui seul. "J'appréhende ce moment parce que le 13H, c'est mon bébé, et ça va être émotionnellement difficile de quitter mon équipe qui est très soudée", confie-t-il à l'AFP.
Relève assurée
La relève est assurée et prête à démarrer dès le 4 janvier. TF1 a misé sur l'ex-concurrente de "JPP" sur sa tranche horaire : Marie-Sophie Lacarrau, débauchée de France 2 où elle présentait le JT depuis 2016. Elle reprendra la bataille des audiences face à son ancien collègue Julian Bugier.
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