Trente-et-un ans et déjà aux Oscars. Le deuxième long métrage du jeune réalisateur belge Lukas Dhont «Close» figure parmi les cinq nommés à l'Oscar du meilleur film étranger. Il nous confie son émotion.
Paris Match. Que représente pour vous cette nomination aux Oscars ?
Lukas Dhont. C’est très beau, c’est un moment super beau. Quand j’avais douze ans, j’écrivais des scénarios de zombie et de bateaux qui coulent, les Oscars peuplaient mes rêves d’enfance. Le Lukas de 12 ans a sauté en l’air dans sa chambre mais le Lukas adulte aussi (rires). Je vis en plus ce moment avec deux ados de 15 ans (Eden Dambrine et Gustav De Waele, les deux acteurs du film, Ndlr). Ils ont regardé la diffusion des nominations dans leur classe, avec leurs camarades. Depuis la première projection de «Close», j'ai rencontré beaucoup de public, j’apprends toujours beaucoup sur le film, sur son impact.
Vous pressentiez que «Close» allait justement devenir un sujet de société ?
Vous pressentiez que «Close» allait justement devenir un sujet de société ?
Quand j’écris, je commence toujours d’un endroit très personnel, qui vient de mon coeur. J’essaie ensuite de m’oublier et de trouver une manière la plus universelle possible de toucher le public. C'est justement la force d’une oeuvre d'art que d'arriver à toucher des éléments de nous tous, c'était la même dynamique pour «Girl» que pour «Close». Le passage de l'enfance à l’adolescence, les regrets que l'on éprouve en repensant à cette période... On a tous ressenti cela à un certain moment. Je reste néanmoins toujours très réaliste, peut-être que ça ne marchera pas.
3 Commentaires