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Les anges ne meurent jamais ! Les belles âmes non plus ! Le jeune socialiste, Papa Babacar Mbaye n’était certainement pas un compère de l’archange Gabriel, cependant il a laissé à la postérité un souvenir encore vivace qui garde sa lumière toujours ardente, vingt ans après son décès (30 janvier 2004-30 janvier 2024).
L’ancien secrétaire général des jeunesses socialistes, très tôt arraché à l’affection des verts de Colobane dont il portait l’espoir aux côtés de son camarade et ami Khalifa Sall, a écrit de belles pages dans l’histoire du Parti Socialiste malgré son court passage terrestre (né le 15 avril 1967, il est décédé à l’âge de 36 ans). Chez les socialistes, il symbolisait, en effet, le nouveau souffle, la jeunesse montante sur les épaules de laquelle reposait la lourde responsabilité de perpétuer le legs de Senghor, premier Président de la République du Sénégal et fondateur de BDS (bloc démocratique sénégalais) devenu PS (Parti socialiste).
Un sacerdoce qui a été le fil conducteur de toutes ses actions durant toute la carrière politique du fils de Léopold (son père Mamadou Mbaye était également surnommé Léopold). Très tôt biberonné des valeurs socialistes, Papa Babacar Mbaye est toujours cité en exemple à la jeunesse du PS pour avoir gardé intact ses convictions politiques dans un landerneau sénégalais où les frontières idéologiques sont devenues plus poreuses qu’une passoire…où on bifurque du socialisme au libéralisme en un claquement de doigts. Et sans aucun remord !
Selon plusieurs témoignages, au lendemain de la première alternance, courtisé par le président Abdoulaye Wade qui voulait fragiliser le PS en lui ôtant le symbole de son dynamisme, M. Mbaye -un des rares hommes politiques sénégalais à l’engagement sincère- a décliné toutes les offres mirobolantes du Pape du Sopi.
Sa fille, Ghael Babacar Mbaye, maintient le flambeau
L’ancien Boy Scout qui a fait ses armes politiques à la base, dans le populeux quartier de Grand Yoff, a vite gravi les échelons grâce à son engagement et sa fougue légendaire. Il fut ministre chargé des Relations entre les Assemblées de juillet 1998 jusqu’à la première alternance de 2000. Il devient député à l’Assemblée Nationale de 2000 à son décès le 30 janvier 2004, laissant derrière lui une veuve et 4 enfants. Sa fille unique Ghäels Babacar Mbaye, orpheline à 4 ans, marche fièrement sur les pas de son père.
« Mon père que j’ai connu à travers sa famille, ses amis et sympathisants, représente ma muse, mon idole en tout et pour tout. Nous avons les mêmes traits, lui et moi. Le même sourire. La même fougue. Nous nous exprimons de la même manière. Donc, ce qui nous lie est très précieux ; ça va au-delà d’un lien sanguin. Je dirais plutôt que c’est une connexion particulière », lui avait-elle écrit dans une lettre posthume lors du 17e anniversaire de son décès, le 30 janvier 2021.
3 Commentaires
je l'admirais vraiment.
Mane Mi
En Janvier, 2024 (11:08 AM)LUI,C'ETAIT UN DISCIPLINÉ LE CONTRAIRE DE NARTH
Memoire
En Janvier, 2024 (13:44 PM)Participer à la Discussion