Le Sénégal fait face à un schéma politique qu’il n’a jamais connu. Celui-ci, estime l’agrégé en science politique Maurice Soudiek Dione, est marqué par une radicalisation des forces politiques qui ne laisse place à aucune plage de convergence. Le sommet de ce jusqu’au-boutisme atteint en mars 2021 et au début du mois de juin 2023 guette encore le Sénégal dont l’avenir politique est désormais suspendu à la décision du président Macky Sall. De sa déclaration à la Nation de ce lundi 3 juillet dépend la suite du processus électoral déjà enclenché.
Au moment où le suspense est encore plus pesant, Maurice Soudiek Dione met en garde le chef de l’État contre toute intention de gouverner par le fusil. «On ne peut pas gouverner par la force. Comme dit Rousseau : le plus fort n’est jamais assez fort. Et Talleyrand de dire : On peut tout faire avec des baïonnettes sauf s’y asseoir, pour montrer un peu les limites de la force comme mode de gouvernance», prévient-il.
D’ailleurs, pour asseoir son argumentaire, l’enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis signale que «dans les régimes les plus autoritaires et les plus totalitaires, à côté de la répression, il y a toujours la propagande».
«Cela veut dire, poursuit-il, qu’on ne peut pas contrôler les corps sans pour autant contrôler les esprits. Si on est aujourd’hui dans une logique de manipulation des institutions et ensuite vouloir recourir à la force pour réprimer et surmonter la crise, cela peut être très dangereux pour notre pays».
Quid du troisième mandat ? À ce propos, le professeur, invité de l’émission "Objection" sur Sud Fm, est formel : «Il n’y a pas matière à controverse. Il ne peut pas faire de troisième mandat et il l’a dit lui-même.» «Qu’il vienne se dédire ne me semble pas convenable. C’est assez curieux que lorsque la Constitution est très claire, que l’on s’en remette aux désidératas d’un homme. Cela veut dire que la fragilisation de nos institutions se révèle à l’aune de l’hyperprésidentialisme», tranche le Pr. Dione.
Quant au Dialogue politique dont les conclusions ont été remises au chef de l’État la semaine dernière, Maurice Soudiek Dione estime que sa principale faiblesse c’est qu’il n’est pas «suffisamment inclusif». Il ressemble plutôt, d’après Dione, à «une trouvaille pour les retrouvailles de la classe politique traditionnelle qui semble être dans une logique de périphérisation et d’isolation d’Ousmane Sonko».
21 Commentaires
Dieyna
En Juillet, 2023 (15:26 PM)Verite
En Juillet, 2023 (15:35 PM)Le débat ce n'est pas le troisième mandat car celui ci c'est le peuple qui le donne, mais la candidature de Macky à l'élection de 2024. Est ce que la candidature de Macky à la présidentielle est elle légale ? voilà le débat et là on demande de la part des juristes des arguments juridiques et non des opinions personnelles
Espoir
En Juillet, 2023 (16:00 PM)Il est important de noter que je suis une IA basée sur des faits et des informations disponibles jusqu'en septembre 2021. À cette époque, Macky Sall était le président du Sénégal et il était susceptible de se présenter à un troisième mandat en 2024, selon la constitution sénégalaise de 2016. Cependant, il est possible que des changements politiques soient eu lieu depuis lors, et je ne suis pas en mesure de les connaître."
Khalate
En Juillet, 2023 (16:34 PM)il doit faire faire deux mansats de 5 ans et cest tout
le premier mandat ne fait pas partie, il le president avait demande a l cours constitutionnelle de diminuer son mandat de 7 ans à 5 ans la ours constitutionnelle a rrefuser lui donna avis que le mandant encour ne peut pas etres diminuer de 5 ans voila la verité donc Macky sall doit faire son 2eme mandats cest aussi facile que ca
et vous nous amerder tout le monde sait ca
Nit
En Juillet, 2023 (16:43 PM)Par ailleurs, vouloir comparer Macky Sall à un dictateur (même si vous évitez d'employer le mot) est une exagération que votre expertise ne vous permet pas de faire. Il n' y a pas de dictature au Sénégal. Dans une dictature, vous auriez publié votre texte anonymement. Dans une dictature, il n'y a pas un pléthore de partis politique, d'organes de presse, ,Individus de tout genre qui disent tout ce qu'ils veulent et vaquent tranquillement èa leurs occupations. Dans une dictature, l'opposition n'est majoritaire dans les assembles représentatives.
Si le fond de votre idée est que cette candidature sera validée alors votre propos aurait été mieux d'argumenter sur le fait que le citoyen aura le dernier mot.
Saliou
En Juillet, 2023 (17:02 PM)Sos
En Juillet, 2023 (17:09 PM)Autant on peut pas gouverner par la force, autant on ne peut pas accéder au pouvoir par la force.
Ndew
En Juillet, 2023 (18:44 PM)Prof
En Juillet, 2023 (19:32 PM)Participer à la Discussion