Présidente régionale de l'Association des femmes forestières de Kaffrine, une organisation ayant pour but de préserver l'environnement et de lutter contre la déforestation, Adja Fily Traoré est une référence au sein de sa communauté.
Adja Fily Traoré est une femme engagée au service de sa communauté. “Amoureuse de l'arbre” depuis l'enfance, sa passion l'a poussée à créer l'Association des femmes forestières de Kaffrine en 2004. «Depuis plusieurs décennies, les femmes forestières de Kaffrine sont au cœur du combat pour la préservation de l’environnement et la lutte contre la déforestation, à travers des activités de reboisement», affirme-t-elle.
La Direction des eaux et forêts de Kaffrine leur a attribué 12 enclos. Et depuis, la bonne femme passe ses journées à arroser et à s'occuper des plantations de son domaine. Lorsqu’elle évoque l’arbre et son combat écologique, Adja Fily Traoré a les yeux pétillants, la voix convaincante.
De taille moyenne et le teint clair, cette femme affirmée est par ailleurs présidente nationale de l’Union des coopératives forestières du Sénégal (Uncefs). La guerrière de la nature explique que l’idée de s’organiser en groupement d’intérêt économique (GIE) vise principalement à prendre en compte l’autonomisation financière de ses membres. “Nous voulons arriver à faire des activités de reboisement, tout en menant des activités génératrices de revenus, en commercialisant les plants”, précise-t-elle.
Dans ce cadre, leur association compte une soixantaine de membres provenant de plusieurs GIE de la région de Kaffrine. “Depuis sa création, notre organisation compte 66 adhérentes réparties en GIE. Elles sont chargées de s’occuper au quotidien de l’entretien et du traitement des 36 espèces d’arbres et de plus de 50 000 plants de la pépinière régionale. Des femmes viennent chaque matin à la pépinière chercher un emploi rémunérateur”, confie la présidente.
Mais les moyens dont dispose l’association sont insuffisants, d’après sa présidente, même si les femmes peuvent compter sur le soutien de la Direction des eaux et forêts et celui de la Chambre de commerce de Dakar qui sont leurs principaux bailleurs. “Ces institutions nous apportent toujours un soutien dans le cadre de nos activités”, témoigne-t-elle.
Pour faire fonctionner la grande pépinière régionale, sa présidente a lancé un appel aux autorités pour un meilleur accompagnement. “Cette organisation est pourvoyeuse d’emplois pour les jeunes et les femmes de la région. Nous demandons à l’État de nous appuyer davantage pour la réalisation de certains projets”, invite-t-elle.
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En Mars, 2024 (16:55 PM)Participer à la Discussion