La France, via le Quai d'Orsay, vient de réagir à la décision du président Macky Sall de suspendre le processus électoral à quelques heures du lancement officiel de la campagne pour la présidentielle du 25 février prochain. Par une déclaration du porte-parole adjoint du ministère français de l'Europe et des affaires étrangères, ce dimanche, la France déclare suivre «avec une vive attention, la situation au Sénégal».
«Nous appelons les autorités à lever les incertitudes autour du calendrier électoral pour que les élections puissent se tenir dans le meilleur délai possible et dans le respect des règles de la démocratie sénégalaise», lit-on sur une note du Quai d'Orsay envoyé à la presse.
S'appuyant sur le prétexte d'une supposée crise institutionnelle entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, le chef de l'État Macky Sall s'est adressé à la nation, hier samedi, pour annoncer la signature d'un décret abrogeant celui portant convocation du corps électoral. En d'autres termes il a annulé le processus électoral en cours, sans fixer une nouvelle date.
10 Commentaires
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En Février, 2024 (14:26 PM)Free Senegal
En Février, 2024 (12:53 PM)Inconnu
En Février, 2024 (12:58 PM)Um Nyobe
En Février, 2024 (13:06 PM)EST-IL INTERDIT QUE L'IMPEACHMENT S'EXERCE AU SÉNÉGAL ?
Bien sûr, ce procédé renvoie à de grandes démocraties et nous en sommes, bien évidemment, loin nous autres sénégalais. Mais quand même, il doit nous rester un fond d'orgueil qui nous interdit de baisser notre pantalon. À partir du 03 avril 2024, celui qui a été élu Président de la République du Sénégal n'est plus légitime pour être à la tête de l'état. Si la position délicate du conseil constitutionnel reste le motif essentiel du report des élections, l'actuel Président ne convaincra personne s'il dit dit qu'il n'était pas au courant de ce que faisait ce dit-conseil. Tout le monde voyait et dénonçait les anomalies dans les actes du conseil d'état, allant jusqu'à l'accuser de corruption et le Président ne pipait mot. J'aurais bien voulu lui accorder le bénéfice du doute quant à sa main-mise dans la manœuvre dans laquelle ce conseil d'état s'est engouffré. Cela voudrait dire que des individus de son entourage auraient fomenté un complot pour le maintenir au pouvoir à son insu. Je vais être honnête et dire que je n'arrive pas à y crois pas un seul instant. Vu ce qui vient de se passer, la commission d'enquête parlementaire ne devrait pas s'arrêter sur le Conseil Constitutionnel. Le 03 avril, il ne saurait y avoir de coup de force, impeachment il doit y avoir, sans armes, sans violence. Restera-t-il seulement une once de Justice pour le faire, ou une autre Institution devra-t-elle s'en charger ? Après tout, le peuple n'est-il pas, à lui seul, plus qu'une institution ?
C'est malheureux que Macky Sall donne l'impression d'avoir oublié comment il est arrivé au pouvoir, c'est-à-dire par le refus du peuple sénégalais de se voir dicter une règle à laquelle il n'adhère pas et pour laquelle il n'a jamais signé!
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