Ce lundi 05 juin, sont examinés trois projets de loi présentés par la ministre de la Santé, Marie Khemess Ngom. Après la lecture du rapport, le député Ayib Daffé, en vertu de l'article 74 du règlement intérieur de l'Assemblée, a posé une question préalable : "Chers collègues, notre pays est aujourd'hui endeuillé. Je trouve incommode que l'on se réunisse ici pour parler d'autres choses au moment où le pays vit des moments sombres. Je propose donc que l'on reporte les débats à un autre jour". Cette demande du député, après l'intervention de la présidente de la commission et du rapporteur, a été rejetée.
Les débats se sont donc poursuivis dans une ambiance tendue. Les députés de Benno et de Yewwi se sont encore donnés en spectacle, se jetant la responsabilité de la tension que traverse le pays. Ce, malgré le rappel du règlement intérieur du président de l'Assemblée nationale par rapport au respect de l'ordre du jour.
Revenant à la charge, Ayib Daffé martèle: "Les écoles et universités sont fermées. L'activité économique est au ralenti. Des familles sont endeuillées. Le tout à cause d'une instrumentalisation de la justice. Donc nous devons surseoir à ce débat".
"Nous demandons que ce verdict soit cassé pour le maintien de la stabilité, que les détenus politiques soient libérés, que les Forces de sécurité respectent les droits des citoyens, que les articles L29, L30 et L57 soient modifiés et qu'un dialogue sincère soit installé", a-t-il poursuivi.
En réponse, le député Seydou Diouf, membre de la coalition Benno Bok Yaakar, a invité l'opposition à rejoindre le dialogue. "Le pays doit continuer de fonctionner. Les hommes politiques n'ont pas plus de droits que les autres. Nous tenons en otage les sénégalais. Je suis d'accord qu'il faut débattre de cette situation donc que l'on rejoigne le dialogue pour en parler".
4 Commentaires
Ils endeuillent le pays et font semblant que tout va bien. C'est une fuite en avant.
on a des malades au pouvoir
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