Ni avant ni après le procès en appel du maire de Dakar, dont la condamnation en première instance a été confirmée, son homologue de Ziguinchor et compagnon au sein de YewwiAskan Wi, ne lui a manifesté un soutien public. De quoi nourrir les conjectures.
La Cour d’appel a reconnu le maire de Dakar, Barthélémy Dias, coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu et l’a condamné à deux ans de prison dont six mois ferme dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. Elle confirme ainsi la peine prononcée en première instance, en 2017, pour ce dossier qui remonte à 2011.
L’édile de la capitale avait déjà purgé sa peine en détention préventive, mais il a tenu à faire appel pour, dit-il, laver son honneur puisque se considérant comme l’agressé et non l’agresseur. Il entend d’ailleurs poursuivre son combat pour prouver son innocence : ses avocats ont annoncé que leur client va se pourvoir en cassation.
La nouvelle condamnation du maire de Dakar a suscité beaucoup de réactions indignées. Le directeur exécutif d’Amnesty International, SeydiGassama, considère que ce dernier est victime «d’injustice». Pour lui, la justice devait également traquer et faire payer les commanditaires de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, à la base de cette affaire.
Le journaliste MamoudouIbra Kane, lui, soupçonne une entreprise de liquidation d’un adversaire politique. «La démocratie exige le respect de la volonté populaire;une opposition qui s’oppose face à un pouvoir qui gouverne. Eviter la politisation de la justice et la judiciarisation de la politique», écrit-il sur Facebook.
Jusque-là, aucune réaction publique de Ousmane Sonko à propos de son compagnon de YewwiAskan Wi. Le maire de Ziguinchor est réputé pour sa propension à s’ériger en bouclier pour ses pairs opposants chaque fois que l’un d’entre eux est confronté à la justice. Le président de Pastef soupçonnant presque systématiquement la main du pouvoir derrière les procédures «suspectes».
Le malheur de «Barth», le bonheur de Sonko ?
La Cour d’appel a reconnu le maire de Dakar, Barthélémy Dias, coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu et l’a condamné à deux ans de prison dont six mois ferme dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. Elle confirme ainsi la peine prononcée en première instance, en 2017, pour ce dossier qui remonte à 2011.
L’édile de la capitale avait déjà purgé sa peine en détention préventive, mais il a tenu à faire appel pour, dit-il, laver son honneur puisque se considérant comme l’agressé et non l’agresseur. Il entend d’ailleurs poursuivre son combat pour prouver son innocence : ses avocats ont annoncé que leur client va se pourvoir en cassation.
La nouvelle condamnation du maire de Dakar a suscité beaucoup de réactions indignées. Le directeur exécutif d’Amnesty International, SeydiGassama, considère que ce dernier est victime «d’injustice». Pour lui, la justice devait également traquer et faire payer les commanditaires de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, à la base de cette affaire.
Le journaliste MamoudouIbra Kane, lui, soupçonne une entreprise de liquidation d’un adversaire politique. «La démocratie exige le respect de la volonté populaire;une opposition qui s’oppose face à un pouvoir qui gouverne. Eviter la politisation de la justice et la judiciarisation de la politique», écrit-il sur Facebook.
Jusque-là, aucune réaction publique de Ousmane Sonko à propos de son compagnon de YewwiAskan Wi. Le maire de Ziguinchor est réputé pour sa propension à s’ériger en bouclier pour ses pairs opposants chaque fois que l’un d’entre eux est confronté à la justice. Le président de Pastef soupçonnant presque systématiquement la main du pouvoir derrière les procédures «suspectes».
Le malheur de «Barth», le bonheur de Sonko ?
Pour le procès en appel de Barthélémy Dias, Ousmane Sonko reste pour l’instant discret. Est-il en train de mûrir une déclaration sur cette affaire ? Ce silence constitue-t-il une stratégie individuelle ou une ligne adoptée dans le cadre de YewwiAskan Wi ?
Pour un analyste politique, qui a requis l’anonymat, «une chose est sure, une condamnation ferme de Barthélémy Dias fait son affaire».Il explique : «Une électionprésidentielle est comme une course de chevaux. On fait la course contre le cavalier à sa gauche, contre celui à sa droite mais aussi contre tout le monde. Pour la présidentielle de 2024, depuis les élections locales de janvier avec les élections de Barthelemy Dias à Dakar et celle de Sonko à Ziguinchor, il y avait cette course dans la course avec un avantage pour Barthelemy.»
Notre source poursuit : «Le maire de Dakar est de fait le ‘deuxième personnage’ de l’Etat avec un budget immense et le prestige national et international lié à la mairie de la capitale. Un fauxdépartde Barthélémy Dias ne peut que profiter à Sonko.C’est ce qui explique peut-être le silence assourdissant de Sonkovingt-quatre après la décision de la Cour d’appel alors que tout le monde s’attendait au moins à une déclarationde soutien, fut-elle symbolique.»
Député, maire et présidentiable en sursis
Pour un analyste politique, qui a requis l’anonymat, «une chose est sure, une condamnation ferme de Barthélémy Dias fait son affaire».Il explique : «Une électionprésidentielle est comme une course de chevaux. On fait la course contre le cavalier à sa gauche, contre celui à sa droite mais aussi contre tout le monde. Pour la présidentielle de 2024, depuis les élections locales de janvier avec les élections de Barthelemy Dias à Dakar et celle de Sonko à Ziguinchor, il y avait cette course dans la course avec un avantage pour Barthelemy.»
Notre source poursuit : «Le maire de Dakar est de fait le ‘deuxième personnage’ de l’Etat avec un budget immense et le prestige national et international lié à la mairie de la capitale. Un fauxdépartde Barthélémy Dias ne peut que profiter à Sonko.C’est ce qui explique peut-être le silence assourdissant de Sonkovingt-quatre après la décision de la Cour d’appel alors que tout le monde s’attendait au moins à une déclarationde soutien, fut-elle symbolique.»
Député, maire et présidentiable en sursis
Si notre interlocuteur penche pour cette hypothèse, c’est que la condamnation de Barthélémy Dias par la Cour d’appel pose la question de son éligibilité. Va-t-il perdre ses mandats de député et de maire ? se demande-t-on.
Le principal intéressé croit que non. Mais un de ses avocats semble moins formel :Me Khoureychi Bâ estime, en effet, qu’une condamnation ferme de six mois pourrait avoir une répercussion sur sa carrière politique.
Dansuntextepublié sur le site de SudQuotidien, le journalisteDaouda Mine acquiesce. Affirmantquel’affaireNdiaga Diouf pourrait faire perdre à Barthélémy Dias son poste de maire de Dakar et son siege de député.
A propos du risqueencouru par ce dernier de perdre son mandatparlementaire, Daouda Mine invoquele dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution, reprisparl’article 51 du règlementintérieur de l’Assembléenationale. Celui-ci dispose : «Le député qui fait l’objetd’unecondamnationpénaledéfinitiveestradié de la liste des députés de l’Assembléenationalesurdemande du ministre de la Justice.»
Le journaliste convoque l’alinéa 3 de l’article L.29 du Code electoral pour montrerqueBarthélémy Dias s’expose à la perte de son poste de maire de Dakar.Le textedit:«Ne doivent pas êtreinscrits sur la liste électorale ceux (qui sont) condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis (…).»
Cette disposition du Code électorale fait dire à Daouda Mine qu’en plus de fauteuil de maire, le députéYewwipourraiten plus êtreamené à mettreunecroixsurses ambitions présidentiellesqu’il ne cache plus. «En cas de condamnationdéfinitive, croit savoir le journaliste, cet article pourrait bien être utilisé pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024, comme c’est le cas pour Karim Wade.»
Le caséchéant, OusmaneSonko, qui a déjà déclaré sa candidature, compterait un potentiel cavalier concurrent en moins pour la course.
Le principal intéressé croit que non. Mais un de ses avocats semble moins formel :Me Khoureychi Bâ estime, en effet, qu’une condamnation ferme de six mois pourrait avoir une répercussion sur sa carrière politique.
Dansuntextepublié sur le site de SudQuotidien, le journalisteDaouda Mine acquiesce. Affirmantquel’affaireNdiaga Diouf pourrait faire perdre à Barthélémy Dias son poste de maire de Dakar et son siege de député.
A propos du risqueencouru par ce dernier de perdre son mandatparlementaire, Daouda Mine invoquele dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution, reprisparl’article 51 du règlementintérieur de l’Assembléenationale. Celui-ci dispose : «Le député qui fait l’objetd’unecondamnationpénaledéfinitiveestradié de la liste des députés de l’Assembléenationalesurdemande du ministre de la Justice.»
Le journaliste convoque l’alinéa 3 de l’article L.29 du Code electoral pour montrerqueBarthélémy Dias s’expose à la perte de son poste de maire de Dakar.Le textedit:«Ne doivent pas êtreinscrits sur la liste électorale ceux (qui sont) condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis (…).»
Cette disposition du Code électorale fait dire à Daouda Mine qu’en plus de fauteuil de maire, le députéYewwipourraiten plus êtreamené à mettreunecroixsurses ambitions présidentiellesqu’il ne cache plus. «En cas de condamnationdéfinitive, croit savoir le journaliste, cet article pourrait bien être utilisé pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024, comme c’est le cas pour Karim Wade.»
Le caséchéant, OusmaneSonko, qui a déjà déclaré sa candidature, compterait un potentiel cavalier concurrent en moins pour la course.
33 Commentaires
Elzo
En Septembre, 2022 (15:38 PM)Yaa Ame Foulleu
En Septembre, 2022 (17:20 PM)Welelele
En Septembre, 2022 (15:52 PM)Que dire de plus.
Anonyme
En Septembre, 2022 (15:55 PM)Reply_author
En Septembre, 2022 (16:37 PM)Cayorman
En Septembre, 2022 (15:58 PM)Moussa Ndiaye
En Septembre, 2022 (16:08 PM)Et toit lemonde a vu SONKO se déplacer chez Barth pour lui apporter son soutien!!!!!
Soyez juste!!!!!!
Papa Djibril
En Septembre, 2022 (16:09 PM)Greatfuldead97
En Septembre, 2022 (16:12 PM)On débattait pourtant dans ce pays en parfaite connaissance de son sujet et dans le respect de l’autre. À travers l’argumentaire, on perçevait nettement le haut degré du niveau de culture générale en depit des thématiques abordées et contingences ideologiques. On etait loin des foires d’empoigne, de la castagne et de l’enfumage du discours du personnel politique actuel, enrobé de boursufflures verbales ampoulées dans des slogans creux, sans aucun atome de réalité. Aujourd’hui on ne débat plus. On hurle! On crie! On donne des coups de sabre pour être dans l’air du temps: la culture du buzz. On ne peut s’empêcher quand même de noter qu’on a comme l’impression que le temps s’est arrêté sur notre pays: un pays dont le PIB dépassait de plus de $100 US (en 1960) celui de l’actuelle 15eme économie mondiale : la Corée des Sam Sung et autres. On vit toujours l’aventure de Sisyphe ! On est pourtant ici en 1993! La prégnance et la récurrence de notre mal vivre (inondations, inadéquation de l’université d’avec les besoins du marché, gestion des ressources naturelles, mal gouvernance, etc…) sont plus qu’actuelles. Plus de 60 ans après nos supposées indépendances et l’on continue de tourner en rond. Diantre de quoi Benno,WALU-YEWI ASKAN WI ont peur des Assises Nationales?Ces gens n’ont cure des préoccupations des sénégalais. Il faut desesperer de leur capacite d’introspection polluee par leur orgeuil de coq. Ils veulent être les plus beaux et les plus forts mus que par des prébendes. Leur reniement sur le cumul, les sordides calculs d’épicier et autres querelles de positionnement au niveau du Parlement expliquent peut être que plus de 4 millions de sénégalais régulièrement inscrits sur les listes électorales, aient préféré s’abstenir lors de la dernière consultation législative. Espérons que ces consciences libres prendront acte de ce nivellement vers le bas et renvoyer tout ce ramassis d'hurluberlus à changer leurs langes ailleurs.... pour que revive le debat contradictoire.
Reply_author
En Septembre, 2022 (20:00 PM)Le journalisme en 2022 c'est quand même quelque chose.
Une citation terre à terre de l'analyste politique il a bien fait de garder l'anonymat
Reply_author
En Septembre, 2022 (20:05 PM)Une citation terre à terre de l'analyste politique il a bien fait de garder l'anonymat
Nafi
En Septembre, 2022 (17:35 PM)Proces
En Septembre, 2022 (17:39 PM)Non ce pays va tres mal
puree
et en plus il sait que le pouvoir ne lachera rien absolument rien mofi wotai wone mortal combat avec la condamnation de barth il sait que le combat sera mortel il sait que c'est bientôt son tour
pas de pité
Laye Sénégal Vb L
En Septembre, 2022 (19:56 PM)Aarsenrgal
En Septembre, 2022 (21:01 PM)Ngounda Diop
En Septembre, 2022 (07:26 AM)Antimafia Deugdeug
En Septembre, 2022 (11:53 AM)Foulbes!!!
En Septembre, 2022 (13:24 PM)FOULBES!!!
Observateur
En Septembre, 2022 (13:30 PM)NB :Le mot d'ordre c'est Focus 2024 !!!
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