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La dialogue tripartite entre le gouvernement, les employeurs et les centrales syndicales, qui s’est tenue ce week-end, était très attendue par les travailleurs. Les attentes portaient sur des avancées sociales, des mesures de protection des employés et une revalorisation des conditions de travail, dans un contexte marqué par des grèves dans tous les secteurs. Cependant, Cheikh Diop, secrétaire général de la CNTS/FC, a exprimé sa déception lors de l’émission Le Jury du dimanche (JDD) sur iRadio, dénonçant un dialogue déséquilibré.
Un dialogue social déséquilibré
L’une des principales critiques de Cheikh Diop concerne le déséquilibre des discussions. Selon lui, les préoccupations des travailleurs n’ont pas été suffisamment prises en compte. « Nous avons constaté une tendance à privilégier les intérêts des employeurs au détriment des revendications légitimes des travailleurs. Un dialogue social ne peut être productif que si toutes les parties sont traitées équitablement », a-t-il déploré. Il a également pointé « le manque de décisions concrètes ». Les syndicats espéraient des engagements fermes sur la hausse des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la couverture sociale, mais, selon le SG de la CNTS/FC, les discussions n’ont débouché que sur des promesses vagues et des échéances floues. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’intentions. Il nous faut des mesures claires et applicables immédiatement », a-t-il insisté.
L’absence d’une véritable feuille de route
Cheikh Diop regrette aussi l’absence d’un cadre de suivi rigoureux pour les résolutions adoptées. Il estime qu’un dialogue social efficace nécessite une feuille de route précise, avec des échéances définies et des mécanismes de contrôle pour garantir la mise en œuvre des engagements. « Nous ne voulons plus de rencontres où l’on discute sans résultats concrets. Il est temps d’établir un mécanisme de suivi pour éviter que ces discussions ne restent de simples formalités », a-t-il martelé.
Un appel à une plus grande mobilisation syndicale
Face à ces insuffisances, Cheikh Diop appelle les travailleurs et les syndicats à rester vigilants et à renforcer leur mobilisation pour défendre leurs droits. Il plaide pour une unité syndicale accrue afin d’exercer une pression efficace sur les autorités et les employeurs. « Nous devons nous organiser pour que nos revendications ne soient plus reléguées au second plan. Le combat pour l’amélioration des conditions de travail continue », a-t-il conclu.
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