Cette dernière explique que l'éventualité d'une audience avec le président de la République, Macky Sall, a été discutée. Si au moins quatre mouvements membres du collectif ont émis un avis favorable, d'autres ont posé comme condition préalable à toute rencontre la libération de Guy Marius Sagna et Cie. "Le problème est que ce sont les gens de Y en a marre et de Frapp qui contrôlent le collectif. Ce sont eux qui décident de tout et de manière unilatérale", renseigne la même source.
Un autre participant à la rencontre d'évaluation confirme : "Lorsque nous avons formé le collectif, nous étions indépendants vis-à-vis de tout le monde. Ce sont les leaders de l'opposition qui devaient venir vers nous et non le contraire". Se voulant plus précis, il ajoute : "Au début, chaque membre cotisait quand on préparait une manifestation. Et maintenant, on va tendre la main à des politiciens. Pour la dernière manifestation par exemple, Abdoulaye Wade a donné 1100 euros. Comment peut-on accepter de l'argent venant de Wade qui règle des comptes personnels après sa fausse retrouvaille avec Macky Sall ? Ousmane Sonko a donné 100 000 Fcfa et le Front de résistance nationale 100 000".
La source de Libération d'ajouter : "C'est inacceptable que nous recevons l'argent des politiciens qui cherchent à contrôler le collectif qui est citoyen. Plus grave, ces rencontres avec des hommes politiques sont décidées de manière unilatérale, sans consultation des membres de Ño Lànk. Par exemple, quand un des coordonnateurs, Ben Taleb Sow, disait à la radio que le collectif écartait toute rencontre avec Macky sall, nous ne nous étions même pas réunis sur le sujet". Fadel Barro et Cie apporteront certainement des éclairages sur ces points lors de sa conférence de presse prévue aujourd'hui.
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