L’épidémie du coronavirus a touché le Sénégal qui a officiellement enregistré son premier cas, ce lundi 2 mars. Mais, dans de telles circonstances, quel type de communication le gouvernement doit-il adopter? Docteur en science du langage et enseignant en communication à l’Université de Saint-Louis, Jean Sibadioumeg Diatta, répond à cette question.
«L’un des principes de la communication de crise reste fondamentalement la communication vraie. Il faut certes dire la vérité aux populations par rapport à l’état de la situation, mais il faut aussi le faire en tenant compte de la nécessité de ne pas créer une situation de panique», a-t-il fait savoir dans un bref entretien avec Seneweb. Toutefois, l’enseignant en communication pense que cela suppose qu’il faut qu’au sommet de l’Etat, «que l’on filtre les messages et que la communication autour des règles de prévention et des comportements adéquats soit renforcée».
Diatta ajoute : «Le gouvernement doit donc dérouler sa stratégie tout en informant en temps réel pour rassurer sur les cas déjà identifiés».
Le docteur en sciences du langage signale en outre que le défi reste la communication média avec la production de spots télé et radio en langues nationales pour une meilleure sensibilisation des populations. Ce qui permettra, d’après lui, «de stopper les rumeurs souvent véhiculées par les réseaux sociaux et dont les conséquences sont désastreuses surtout dans une telle situation».
Commentant la situation actuelle du coronavirus, il est d’avis que le gouvernement a réussi son entrée en matière. «Le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de la Santé, a adopté une méthode de communication efficace bien avant l’apparition du premier cas de la maladie à travers notamment des affiches partagées dans les réseaux sociaux numériques relatives à un certain nombre de comportements à adopter», a notamment magnifié le communiquant. Qui indique également que «les activités de coordination des différents services sanitaires bien médiatisés ont été déroulées pour non seulement capaciter les acteurs sanitaires mais surtout rassurer les populations».
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