Le débat sur les nervis est passionnant. On accuse toujours le pouvoir d’avoir des nervis. Mais quand les gens de l’opposition ont des hommes, on les appelle la garde rapprochée. Donc, ça a été un peu l’état de la jurisprudence jusqu’ici.
C’est l’avis de Seydou Guèye devant le "Jury du dimanche" sur Eradio. Lors des dernières manifestations, l’opposition s’est empressée de trouver des coupables que serait l’État ou particulièrement l’APR, selon lui.
«J’ai même vu mes amis du Pastef lancer une pétition pour demander la dissolution de l’APR. Et l’argument principal, c’est ce que j’aurais dit à TV5. Mais je les invite à de l’humilité et de l’honnêteté pour dire que la réponse que j’ai donnée au journaliste portait sur les jeunes qui étaient au siège du parti. J’ai indiqué que ces derniers n’étaient pas armés. Et la deuxième phrase que j’ai prononcée et qu’ils veulent ignorer royalement, c’est que pendant tout le temps, ils sont restés sur les lieux. Donc, il ne s’agit pas de nervis. Ensuite, moi, je trouve suspecte cette précipitation pour trouver des coupables et accuser l’État, alors qu’il n’y a pas encore eu d’enquête», réplique-t-il.
Sur les enquêtes sur la question par la presse internationale, Seydou Guèye ne s’attarde pas. «Moi, je balaye d’un revers de main toute la manipulation au niveau de la presse internationale. Parce que vous le savez, avec l’intelligence artificielle, il est possible de tout faire. Je pense qu’il est plus urgent et plus sage de laisser les services faire les investigations et édifier les Sénégalais. Parce que je n’ai pas encore vu une enquête. J’ai vu des vidéos, des reportages. Ce serait un danger d’avoir des nervis qui tirent sur des Sénégalais», dit-il.
Par ailleurs, «nous ne sommes pas dans les manifestations politiques classiques. On vit un cycle d’attaques violentes et d’agressions contre l’État, la nation et les institutions. On a même vu des cyberattaques pour déstabiliser notre pays et mettre l’économie à l’arrêt. Ce qui se passe, c’est qu’il y a un mode de présence en politique qui n’est pas compatible avec notre trajectoire démocratique. Notre mode de trajectoire en politique est structuré autour du débat fécond et, à la limite, parfois très convivial et humoristique. Mais il y a une mutation. Les gens sont violents pour rien. Et quand vous construisez une ligne politique à partir de l’excitation de la jeunesse, par la manipulation, le mensonge, la mise en scène, le déni et l’agression permanente contre les institutions, ce n’est pas à vous que je vais l'apprendre, le Sénégal n’est même pas un modèle. C’est un bastion de la démocratie en Afrique où l'on ne peut pas mettre en doute son engagement pour la protection des droits fondamentaux et des libertés».
9 Commentaires
Poseidon
En Juin, 2023 (14:05 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (14:25 PM)Cette nouvelle amitie avec Poutine n'y peut pas grande chose!
Ngagne
En Juin, 2023 (15:55 PM)Ngagne
En Juin, 2023 (16:01 PM)Pourritures De La République
En Juin, 2023 (18:17 PM)Foutaises !!!!
En Juin, 2023 (18:18 PM)Mor
En Juin, 2023 (19:39 PM)C'est ce qu'on appelle "etre en très mauvaise posture".
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