Des jeunes meurent par milliers en mer, à la recherche de meilleures conditions de vie. En Afrique, depuis un certain temps, on voit le phénomène de l'émigration clandestine se développer.
"Les éléments de réponse que nous avons au niveau de l'Organisation internationale du travail (Oit) est que cette question est liée à un manque de revenus, à la jeunesse des populations africaines et aux questions d'insécurité. Pis, la pandémie est venue exacerber cette situation", a exposé le directeur de l'Oit/Sénégal, invité du "Jury du dimanche" sur iRadio/iTv, ce 15 novembre.
Ainsi, Dramane Haïdara indique qu'il faut trouver des palliatifs à cette situation irrégulière. Il s'agit, selon lui, de créer des opportunités au niveau des pays d'origine et de faire en sorte que ces jeunes, qui sont tentés par l'aventure, puissent avoir des activités qui pourraient les retenir dans leur propre pays.
Les États africains doivent sortir des sentiers battus
"Il faut créer de véritables opportunités, par des créations d'emplois, des activités génératrices de revenus, parce que j'estime que c'est une migration de main-d'œuvre. Pour la plupart des jeunes, c'est pour des questions de survie. Donc, s'ils trouvent des opportunités au niveau de leur pays, ils n'iront pas tenter de risquer leur vie en prenant des pirogues ou en traversant le Sahara".
De plus, le patron de l'Oit-Sénégal a assuré que les pays d'Afrique de l'Ouest font beaucoup d'efforts en matière de politiques d'emplois. "Mais il faut sortir des sentiers battus, en développant des stratégies. Car on se rend compte que ces politiques de l'emploi, la plupart sont confondues avec des plans ou des programmes de ministères en charge. Alors que c'est socio-économique. Il faut que cette dimension soit prise en compte. Mieux, c'est une politique macro-économique et il faut voir les secteurs qui permettent de générer un maximum d'emplois pour les jeunes".
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