Avec la reprise du dialogue national, le Sénégal s’achemine vers une étape décisive dans cet exercice démocratique de très haute portée politique. C’est la conviction de l’Initiative PenserAgir, qui regroupe des intellectuels, leaders syndicaux, cadres, entrepreneurs, femmes et hommes de culture, militants politiques et de la société civile.
D’ailleurs, d’après ces derniers, le président de la République, Macky Sall, attend du Comité de pilotage du dialogue national les résultats des travaux dans des délais précis afin qu’il puisse en tirer les conclusions pour le pays.
Dans une déclaration parvenue à Seneweb, le coordonnateur, El Hadj Hamidou Kassé, de rappeler que «dans un contexte mondial caractérisé par une crise manifeste de la démocratie représentative, les expériences sénégalaises de recours systématique aux moyens du dialogue, dans une quête permanente d’un consensus fédérateur, constituent une modalité novatrice d’exercice du pouvoir. Il convient d’en capitaliser les bénéfices pour la paix et[A1] la stabilité de notre nation».
A les en croire, l’exercice démocratique représentatif ne suffit plus pour garantir les conditions d’une gouvernance apaisée des nations, y compris dans les pays dits de démocratie avancée.
Ils ajoutent : «Cette option de prolonger l’exercice d’une démocratie représentative qui n’a plus aucun secret pour notre pays, par la mise en place de mécanismes permanents de concertation, de consultation, de dialogue avec toutes les forces vives de la nation, marque la manifestation de la volonté de notre leadership politique et social d’expérimenter un modèle innovant de gouvernance».
Selon la plateforme PenserAgir, le but poursuivi, dans ces concertations, est de réaliser des convergences dynamiques, expression de notre quête inclusive du bien-être des populations.
«Le grand défi, pour nous, ici et maintenant, est de démontrer notre capacité à assumer nos divergences dans le cadre d’une démocratie apaisée. C’est aussi et surtout de démontrer notre capacité à concevoir que le débat notamment politique, âpre et contradictoire, n'est pas incompatible avec le dialogue pour identifier les points de consensus autour des règles du jeu démocratique ainsi que les questions majeures qui transcendent les intérêts particuliers des différents acteurs».
«D’un dialogue national réussi, surgira une confiance durable et renouvelée, socle du mécanisme démocratique ponctué par des débats d’idées, de projets et programmes, en lieu et place de confrontations systématiques entre majorités et minorités. Il est la condition nécessaire d’un agir-ensemble pour le Sénégal», ont notamment précisé El Hadji Kassé et ses camarades.
Mieux, disent-ils, le dialogue national, comme mécanisme interne à la démocratie, accroît également notre puissance politique d’intervention dans un contexte de mondialisation qui a accentué les incertitudes et fait apparaître de nouvelles problématiques et vulnérabilités.
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