Les correspondants régionaux et les reporters des radios communautaires membres de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) ont couvert les législatives du 17 novembre dernier avec brio. Toutefois, les conditions de travail liées à la mobilité, à l'accès et à la collecte de l'information étaient souvent difficiles.
Ibrahima Diallo, le correspondant de la SenTv, déplore la multiplicité des listes dont certains candidats n'ont même pas foulé le sol du Pakao. '' Sur les 41 listes, nous n'avons pas vu les 2/3. Et ces 2/3 n'ont même pas engrangé une centaine de voix sur l'ensemble des 201 600 inscrits. Ce qui constitue un énorme gâchis d'argent qu'on pourrait éviter avec l'utilisation d'un bulletin unique'', a-t-il suggéré. Ce qui a imposé à tout le monde un travail fastidieux de décompte et de report des résultats le jour du scrutin. ''On était obligé de donner les résultats liste par liste puisqu'on ne pouvait pas se contenter de donner juste les cinq premiers de chaque bureau".
Heureusement, dit-il, sa rédaction, consciente de la lourde tâche qui l'attendait, avait placé dans chaque département, un envoyé spécial. Ce qui lui a évité la dispersion et la collecte des informations à temps réel. La motivation financière de sa rédaction lui a également permis de travailler dans de bonnes conditions, en matière de restauration et d'appels téléphoniques.
Seydou Tamba Cissé du journal "Le Quotidien" apprécie d'abord le travail remarquable des radios communautaires qui ont aménagé des plages horaires pour satisfaire leur auditoire. Il a ensuite évoqué la mobilisation des jeunes reporters sur le terrain par ces mêmes radios pour faciliter la collecte d'informations.
Seydou Tamba Cissé, coordinateur de la CJRS, d'ajouter que pour leur sécurité et pour leur faciliter l'accès à l'information et aux données statistiques, il a distribué des gilets portant le sigle de la structure. Ce qui, explique-t-il, leur a facilité le travail de reportage.
Toutefois, il a regretté et déploré le fait qu'il n'y avait pas assez de gilets pour tout le monde. Le coordonnateur de la Convention des jeunes reporters à Sedhiou a souligné aussi le fait que certaines têtes de liste étaient soit invisibles, inaccessibles ou inconnues, sinon elles n'avaient pas les moyens pour faire le déplacement vers Sedhiou, contrairement aux grandes coalitions comme Pastef, Takku Wallu, Jàmm ak Njerin et Sàmm sa Kaddu.
Enfin, Abdoulaye Diallo, journaliste à la chaîne 4 de Sedhiou (Sedhiou FM), déployé dans le département de Goudomp, est d'avis que les législatives se sont déroulées normalement dans cette circonscription départementale, louant la sincère collaboration des autorités administratives et des commissions électorales départementales autonomes (CEDA). Seulement, il trouve que c'était difficile, pendant la campagne, d'accéder à toutes les têtes de liste pour réaliser des émissions, parce que certaines n'étaient pas de Sedhiou, d'autres étaient juste investies pour remplir les listes.
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