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« Autant la victoire de Bassirou Diomaye Faye est en réalité celle d’Ousmane Sonko, autant la défaite de l’ex- Premier ministre Amadou Ba est en grande partie celle de Macky Sall lui-même. Sur le plan de l’image, de la stratégie politique et même du droit, le Pastef l’a battu à plate couture », a ainsi résumé le journal français « Libération ».
«Le pouvoir a refusé de se placer sur le plan du débat d’idées. Il a préféré le terrain de la justice, de l'administration, souligne dans le quotidien français le professeur de sciences politiques Jean Charles Biagui. L’enseignant-chercheur à l’Ucad ajoute : « L’erreur de Macky Sall et d'Amadou Ba a été de vouloir gagner l’élection en écartant leurs rivaux, comme ils l’avaient fait en 2019 [les opposants Karim Wade et Khalifa Sall n'avaient pas pu se présenter à la Présidentielle], en nouant des alliances, en jouant à la bonne vieille politique politicienne du Sénégal. Ils ont complètement oublié les électeurs. »
Le journal ajoute que sous les attaques, le président sénégalais s'est progressivement raidi au cours de son second mandat, traitant ses jeunes opposants radicaux en ennemis plus qu'en adversaires politiques. L’interminable bras de fer qui l’a opposé à Ousmane Sonko, le leader du Pastef, a fini par ruiner son image de démocrate. La répression des manifestations de l’opposition a fait plus de 60 morts. Plusieurs centaines de jeunes ont été incarcérés sans jugement pour avoir défilé, publié un message sur les réseaux sociaux ou simplement appartenu au Pastef, dissous l’été dernier. Sonko, idole de la jeunesse, a lui-même été condamné à six mois de prison avec sursis dans une simple affaire de diffamation (envers le ministre du Tourisme), ce qui l'a empêché de concourir à l'élection présidentielle.
Mais le coup de grâce a certainement été l’annonce surprise du report de l'élection présidentielle, le 3 février, à la veille de l’ouverture de la campagne, par Macky Sall. Quel qu'ait été son calcul, il s'est avéré mauvais. «Nous sommes chauvins, nous n'apprécions pas que quelqu'un gâte notre image de modèle démocratique», s'amuse Khadim Bamba Diagne dans « Libération ».
Et de poursuivre : "Le Conseil constitutionnel a retoqué par deux fois son report, fixant finalement la date du scrutin à dimanche, soit onze jours avant le terme de son mandat. Le candidat du pouvoir, Amadou Ba, déjà contesté au sein du camp présidentiel, a certainement pâti de ces atermoiements. Il n'a rien fait pour se démarquer de son mentor, faisant campagne sur le thème de la ‘continuité.'''
Dans l’ultime ligne droite, Macky Sall a été bon joueur. Le chef de l’État a fait libérer ses opposants pour qu'ils puissent battre campagne, a permis le déroulement d'un scrutin irréprochable et a félicité lundi Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire. «C'est la victoire de la démocratie sénégalaise», a-t-il déclaré.
Le 14 janvier, il clôturait son discours d'inauguration du BRT par ces mots : «Un pays se construit avec des bâtisseurs et non des casseurs.»
6 Commentaires
Sudiste
En Mars, 2024 (15:12 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (17:32 PM)Guilé De Ndangalma
En Mars, 2024 (15:31 PM)Cheikh
En Mars, 2024 (16:20 PM)Arrête De Faire Genre
En Mars, 2024 (16:36 PM)Ou à tu vu des grands électeurs au Sénégal ? Cites les nous STP ?
Tu parles de grand électeur en faisant référence à Doudou KA alors qu'aux US on parle de grands électeurs en l'assimlant au poids d'un Etat par rapport à un autre (sur les 52 Etats que compte les US).
Arrête de faire genre!!!!
Boudody
En Mars, 2024 (16:46 PM)Participer à la Discussion