Le premier vol au départ d'Orly a décollé vendredi matin. Il marque le retour progressif du trafic aérien, après trois mois d'arrêt forcé de l'aéroport parisien pendant la crise de Covid-19.
Le trafic aérien se déconfine lui aussi. À l'aéroport d'Orly, après près de trois mois d'arrêt forcé, un premier avion a décollé à 6 h 25 vendredi 26 juin.
L'appareil de la compagnie Transavia a été arrosé par les canons à eau des voitures des pompiers de l'aéroport parisien lors d'une cérémonie dite de "water salute" avant de décoller, à destination de Porto.
Un peu plus de 70 mouvements d'avions sont prévus dans la journée, contre une moyenne de 600 en temps normal, assurés par huit compagnies (Air Caraïbes, Air Corsica, Air France, Amelia, Corsair, French Bee, Transavia et Wizzair). Ces vols desserviront notamment la Corse, quelques pays de la zone Schengen et l'Outre-mer.
Environ 8 000 passagers sont attendus, soit moins de 10 % du trafic habituel de 90 000 passagers en moyenne par jour sur cet aéroport.
La tradition est que les grands événements sur un aéroport ?@ParisAeroport? soient marqués d’un « water salute » . C était le cas à 6h ce matin pour le premier vol à #Orly, après 13 semaines de fermeture, de ?@transaviaFR? . pic.twitter.com/La3GqU0mpS
— Augustin de Romanet (@Romanet) June 26, 2020
Mesures sanitaires
Plus de 7 000 affiches et autocollants pour marquer la distanciation physique ont été apposés à Orly, 150 distributeurs de gel et 137 plexiglas installés sur tous les comptoirs d'accueil, banques d'enregistrement et d'embarquement.
Une caméra thermique prend la température des voyageurs à l'arrivée pour détecter d'éventuels cas de contamination par le coronavirus. Un système de décontamination des bagages cabine par rayons ultra-violet au niveau des contrôles de sûreté est en test.
Presque toutes les boutiques d'Orly 3 seront ouvertes dès vendredi, avec quelques exceptions. Des points d'encaissements mobiles seront déployés dans les magasins "duty free", les paniers en tissus ont été remplacés par des paniers métalliques pour pouvoir être désinfectés régulièrement, tout comme les testeurs à parfums.
En marge de cette reprise, un groupe de militants écologistes d'Extinction Rébellion se sont introduits sur les pistes de l'aéroport pour perturber le décollage des avions. Le groupe ADP a confirmé cette intrusion et compte porter plainte.
"L’exploitation aéroportuaire a été brièvement interrompue. Les opérations aériennes ont pu reprendre en toute sécurité sur les autres pistes de l’aéroport, en pleine coordination avec les services compétents de l’État", a indiqué ADP dans un communiqué.
Nous demandons au @gouvernementFR et à @ParisAeroport d’arrêter immédiatement les vols intérieurs pour des raisons de sécurité évidente : celle d’assurer notre survie sur terre.
— Extinction Rebellion France ???????? (@xrFrance) June 26, 2020
Nous devons remettre en cause nos modes de vie et faire des choix difficiles pour nous protéger.#Orly pic.twitter.com/WyBnjRHaLS
Réouverture partielle
Le nombre de mouvements aériens quotidiens à Orly devrait grimper à 173 début juillet mais leur progression reste aléatoire, liée aux inconnues de l'ouverture ou non des frontières, notamment au Maghreb, et de l'évolution de la situation sanitaire.
La réouverture de l'aéroport sera donc partielle. Tous les vols seront dans un premier temps regroupés à Orly 3, le terminal flambant neuf ouvert il y a un peu plus d'un an. Puis rouvriront progressivement Orly 4, 1 et 2.
Orly a été fermé aux vols commerciaux le 31 mars au soir à la suite de la chute brutale du trafic aérien, en raison de la pandémie. Tous les vols commerciaux au départ de la capitale étaient regroupés à Paris-Charles de Gaulle (CDG), au nord de Paris, pour rationaliser les coûts de fonctionnement.
En mai, le trafic s'est écroulé de 97,8 % à CDG, avec seulement 200 000 passagers accueillis.
Le redémarrage du trafic sera extrêmement lent, a déjà prévenu ADP. À l'image des prévisions de l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui anticipe au niveau mondial la reprise d'abord sur les vols intérieurs, puis sur les vols continentaux et enfin sur les vols intercontinentaux, avec un trafic qui ne reviendra pas avant 2023 au niveau de 2019.
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