Des mouvements citoyens et religieux, des organisations socio-professionnelles, et des personnalités de la société civile, réunis autour de la Plateforme "AAR SUNU ELECTION", sonnent la mobilisation contre le report de l'élection présidentielle, initialement prévue, le 25 février prochain.
Ce jeudi 8 février, lors d’une conférence de presse, ses membres, "constatant que le Sénégal ne vit aucune crise politique ni institutionnelle qui justifie l'arrêt du processus électoral" en plus du fait que "les députés ont voté sans débat la proposition de loi qui reporterait la date de l'élection présidentielle au 15 Décembre 2024 et risquerait de prolonger le second mandat du Président de la République dont le terme est fixé au 02 Avril 2024" comptent apporter une "réponse citoyenne".
D'après Malick Gueye le secrétaire général de la plateforme, "c'est le citoyen qui a été agressé, c'est le citoyen qui a été spolié". La plateforme exige donc "le rétablissement du calendrier républicain".
Elle interpelle "le pouvoir judiciaire notamment le Conseil Constitutionnel et la Cour suprême à prendre leurs responsabilités devant l'histoire, en rétablissant immédiatement l'ordre légal et constitutionnel".
En plus de l'appel lancé aux citoyens, la plateforme "Aar sunu élection" compte dérouler un plan d'action multi-sectorielle qui démarre avec la conférence de presse tenue ce jeudi 08 février. Ce vendredi 09 février sera marqué par un débrayage dans les écoles. L'annonce a été faite par El Hadj Malick Youm, secrétaire général du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saems).
En même temps, le président de la ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, Ismaïla Ndiaye a invité ses homologues à tenir des prêches en faveur d'un "retour à la légalité constitutionnelle et au respect du calendrier électoral". La même démarche est demandée à l'église ce dimanche. La plateforme souhaite dans le même temps une large mobilisation dans les mosquées le vendredi et les églises le dimanche tous "habillés en blanc, arborant des couleurs du drapeau national pour manifester colère et indignation face à cet affront fait au peuple sénégalais".
Au-delà de ces moments de ferveur, "une grande mobilisation est prévue le 13 février prochain" a annoncé Malick Gueye. La plateforme "Aar sunu élection" n'exclut pas d'aller vers une grève générale si les autorités n'agissent pas pour un rétablissement de l'ordre légal et constitutionnel.
Ces différentes personnalités invitent en outre "tous les citoyens concernés par la préservation des acquis démocratiques à se mobiliser massivement pour apporter une réponse populaire ferme partout dans le pays et dans la diaspora pour empêcher cette confiscation du pouvoir".
5 Commentaires
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En Février, 2024 (12:40 PM)laisse les réveiller le peuple.
La suite, ni toi , ni moi, ni Macky ne le sait?
Attention à l'étincelle qui peut bruler ton chaya
L'oisiveté est un vice
Narou
En Février, 2024 (18:33 PM)Participer à la Discussion