À quelques jours de l’élection présidentielle, le Fouta se singularise par le chassé-croisé de plusieurs candidats venus en quête de voix, en rivalisant dans les promesses pour la 11e région du Sénégal.
En campagne dans la région, Thierno Alassane Sall, le candidat de la République des valeurs a promis des solutions en matière de santé aux populations des zones enclavées à partir des hôpitaux mobiles pour faciliter leur accès aux soins. Dans le domaine de l’éducation, c’est la question du manque d’enseignants, surtout dans le département de Ranérou, qui cristallise la motivation du responsable. À l’occasion d’une caravane, le candidat à la Présidentielle s’est aussi épanché sur l’exploitation des phosphates dans le département de Kanel qui n’a pas réussi à transformer la région. Des insuffisances qu’il déplore à l’image de l’échec de « politiques agricoles dans une région qui dispose pourtant de terres arables en quantité suffisante ».
Comme solution, il promet « d’insister sur l’enseignement technique pour que l’agriculture et les métiers liés à la transformation agricole soient au cœur de la formation », en mettant sur place un programme "Ecole-Champ".
En visite dans la région, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Bâ, s’est inscrit dans la continuité en matière de politique d’emploi des jeunes. Accompagné de plusieurs responsables locaux de sa coalition, il a annoncé l’importance de la poursuite de la politique de l’emploi des jeunes avant de traduire son engagement à leur endroit. L’ancien Premier ministre qui noue ainsi un pacte de confiance avec les jeunes du Fouta et par ricochet ceux du pays tout entier a relevé l’attention soutenue qu’il formulait à leurs endroits en tout temps. Déclarant en ces termes : « Les jeunes ont droit à la dignité, qui est de pouvoir apprendre pour réussir et de travailler pour acquérir des connaissances.»
Quatrième homme politique a foulé le sol de la 11e région, le candidat Aliou Mamadou Dia, leader du Parti pour l’unité et le rassemblement (PUR) a entretenu ses partisans des multiples potentialités de la région et notamment de l’importante nécessité d’y implanter « des unités de formation spécialisées sur les questions agricoles et minières qui vont travailler sur les métiers de l’agriculture et la création d’une école orientée vers les questions de minerais et une succursale de géologie»…
Dans sa ambition de régler le déséquilibre territorial qui existe dans la région, le candidat à la présidentielle a soutenu être en mesure d’apporter plusieurs solutions à l’enclavement. Par ailleurs, il a jugé qu’il était nécessaire de procéder « à la transformation de l’aéroport de Ourossogui en infrastructure aéroportuaire aux normes internationales et de doter la région de réceptifs de qualité (…) ».
Dans son programme dédié à la région de Matam, Boubacar Camara, le candidat de la coalition Kamah 2024 entend offrir une part belle à la région en déployant des investissements appropriés pour susciter son développement en s’appuyant sur ses nombreuses potentialités. Comme « la transformation des phosphates qui permettra d’avoir de l’engrais et de booster l’agriculture ».
Lors de la caravane qu’il a effectuée à Matam, il a déclaré son intention, une fois élu, de reprendre « le projet de revitalisation des vallées fossiles par un transfert d’eau depuis le fleuve Sénégal ». Promulguant une réforme du foncier pour développer le secteur agro-industriel, le candidat à la Présidentielle, qui entend faire de Matam le grenier du Sénégal, entend aussi octroyer à la région « une enveloppe s’élevant à 4000 milliards de francs CFA pour les routes, les rails et le stockage des produits ». S’agissant de la santé, il a annoncé, « la mise en place de polycliniques et aussi des véhicules-hôpitaux pour la prévention sanitaire (…) ».
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Paco
En Mars, 2024 (10:09 AM)Participer à la Discussion