
Invité de l’émission Quartier Général sur TFM ce mardi 4 mars 2025, Me Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (SOMISEN), a dressé un constat sans détour sur la gestion des ressources minières du pays. Face à Pape Cheikh Diallo, il a plaidé pour une stratégie plus proactive, annonçant un renforcement du rôle de l’État dans ce secteur clé.
Une faible valorisation des ressources
« Le Sénégal profite très peu de ses ressources minières », a-t-il déploré. Selon lui, le secteur représente 9 % des recettes de l’État et 4 % de l’économie nationale, mais son impact reste limité. « Nous exportons 32 % de ces ressources, et elles ne génèrent que 0,16 % des emplois », a-t-il détaillé, soulignant une sous-exploitation chronique.
Pour Me Touré, exporter des minerais bruts revient à « exporter la chaîne de valeur et les emplois ». « Si nous ne transformons pas nos ressources sur place, leur valeur diminue », a-t-il insisté, pointant une perte d’opportunités économiques pour le pays.
L’État, futur acteur stratégique
Le directeur général de SOMISEN a dévoilé une ambition claire : repositionner l’État comme un opérateur actif dans le secteur minier. « Nous allons assumer une politique minière ambitieuse. L’État ne sera plus un simple spectateur dans la gestion de ses ressources », a-t-il conclu, promettant une rupture avec les pratiques actuelles.
Cette vision s’inscrit dans une volonté de maximiser les retombées des richesses minières – or, zircon, phosphates – pour l’économie sénégalaise, longtemps dominée par des acteurs étrangers et des exportations non transformées.
4 Commentaires
Hé!
il y a 1 jour (14:50 PM)Qu'est-ce qu'ils y font ?
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il y a 1 jour (14:01 PM)Galayetocky
il y a 1 jour (14:32 PM)Participer à la Discussion