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En matière de carrière politique, il y a des hauts et des bas. Mais il existe de ces lignes continues qui indiquent les limites objectives. Et ça semble bien être le cas pour Pape Diop. Ancien maire de Dakar, ancien président de l’Assemblée nationale, ex-numéro deux du Pds, l’ancien compagnon de Wade a connu son heure de gloire. Il est incontestablement une personnalité de l’Etat et un acteur politique qui devait compter. Son pédigrée le destinait à être parmi les ténors.
Mais le patron de Bokk Gis Gis semble avoir fait son temps. Le voir rivaliser avec un Pape Djibril Fall, arrivé sur le terrain politique il y a quelques mois, est la preuve de sa chute libre. Un seul député (lui-même) pour sa coalition, à égalité parfaite avec le journaliste qui compte à peine 100 jours de carrière politique.
En fait, depuis la perte du pouvoir par le Pds et le lancement de son parti, Pape Diop a du mal à peser sur l’échiquier politique sénégalais. Il s’enfonce de plus en plus dans les abysses de l’impopularité. Sa représentativité aurait pu être masquée dans des coalitions, mais l’homme semble convaincu de son poids politique. Il essaie donc d’y aller seul, ce qui davantage met à nu ses limites.
Certes, sa connaissance de la politique lui permet de remplir certaines formalités comme le parrainage, là où l’incompétence électorale d’un Bougane Guèye Dany reste manifeste. Mais Pape Diop peine à justifier le poids politique qu’il semble s’attribuer.
En réalité, le leader de Bokk Gis Gis se révèle davantage comme un wagon tiré jadis par la locomotive Wade. Aussi longtemps qu’il était derrière le Pape du Sopi, il était toujours perçu comme un leader d’envergure. Ce qui lui a valu des responsabilités au sein du Pds dont le point d'orgue a été les postes de numéro, maire de Dakar et président de l’Assemblée nationale.
Depuis que Pape Diop a décidé de voler de ses propres ailes, l’opinion s’est rendu compte qu’il lui manque sérieusement de plumes pour prendre les airs. Or, la carrière politique ressemble à un avion : il lui faut d’abord une piste de décollage qui permet de s’appuyer sur terre pour conquérir le ciel, ici le territoire national.
C’est là qu’il faut d’ailleurs souligner la proximité entre le profil de Pape Diop et ceux de certains leaders de la coalition Aar Sénégal. A l’image de Pape Diop, cette coalition a eu de piètres résultats (un député) à cause d’un défaut de représentativité à la base.
En vérité, le Sénégal regorge de ces hommes politiques qui existent plus par leurs capacités intellectuelles et leur maîtrise des dossiers politiques que par une base politique solide. Pape Diop en est un, à l’instar d’un Abdourahmane Diouf, le charisme en moins.
Déthié Fall, Decroix, Serigne Mbaye Thiam...
De profils pareils, on en trouve à la fois dans la majorité présidentielle et dans l’opposition. Aujourd’hui, le mandataire de Yewwi Askan wi fait un excellent travail pour la coalition, mais Déthié Fall ne peut justifier une base politique. Le Pds et ses alliés ont connu des leaders comme Mamadou Diop Decroix. Du côté du pouvoir, on peut citer le socialiste Serigne Mbaye Thiam ou encore Me Ousmane Sèye.
Ces responsables politiques sont des atouts pour des travaux de commissions ou dans les médias lors des débats (pour certains). Mais ils ne sont pas nécessairement des pourvoyeurs de militants. Et c’est ce qui fait aussi leurs faiblesses.
En effet, ils sont presque condamnés à être derrière des leaders populaires, sans jamais être le leader. L’histoire politique sénégalaise montre que tous ceux qui sont devenus présidents ou qui ont dirigé un parti fort ont eu d’abord un ancrage politique local. Senghor à Joal, Diouf à Louga (en partie) et à Saint-Louis, Wade à Kébémer ou encore Macky Sall à Fatick et au Fouta.
D’autres ne sont pas devenus présidents mais ont eu des partis de premiers plans. Il s’agit de Moustapha Niass (Kaolack), Idrissa Seck (Thiès), Khalifa Sall (Dakar, Grand Yoff en particulier) ou Ousmane Sonko (Ziguinchor). C’est dire donc qu’il sera difficile pour Pape Diop d’imposer son parti du fait à la fois d’une base qui fait défaut et d’un déficit de charisme.
Aujourd’hui, avec Ousmane Sonko et maintenant Pape Djibril Fall, on se rend compte qu’il est possible de se constituer une base d’abord virtuelle, mais qu’il faudra ensuite traduire rapidement en réel, comme l’a fait de leader de Pastef, au risque de faire long feu.
Mais le patron de Bokk Gis Gis semble avoir fait son temps. Le voir rivaliser avec un Pape Djibril Fall, arrivé sur le terrain politique il y a quelques mois, est la preuve de sa chute libre. Un seul député (lui-même) pour sa coalition, à égalité parfaite avec le journaliste qui compte à peine 100 jours de carrière politique.
En fait, depuis la perte du pouvoir par le Pds et le lancement de son parti, Pape Diop a du mal à peser sur l’échiquier politique sénégalais. Il s’enfonce de plus en plus dans les abysses de l’impopularité. Sa représentativité aurait pu être masquée dans des coalitions, mais l’homme semble convaincu de son poids politique. Il essaie donc d’y aller seul, ce qui davantage met à nu ses limites.
Certes, sa connaissance de la politique lui permet de remplir certaines formalités comme le parrainage, là où l’incompétence électorale d’un Bougane Guèye Dany reste manifeste. Mais Pape Diop peine à justifier le poids politique qu’il semble s’attribuer.
En réalité, le leader de Bokk Gis Gis se révèle davantage comme un wagon tiré jadis par la locomotive Wade. Aussi longtemps qu’il était derrière le Pape du Sopi, il était toujours perçu comme un leader d’envergure. Ce qui lui a valu des responsabilités au sein du Pds dont le point d'orgue a été les postes de numéro, maire de Dakar et président de l’Assemblée nationale.
Depuis que Pape Diop a décidé de voler de ses propres ailes, l’opinion s’est rendu compte qu’il lui manque sérieusement de plumes pour prendre les airs. Or, la carrière politique ressemble à un avion : il lui faut d’abord une piste de décollage qui permet de s’appuyer sur terre pour conquérir le ciel, ici le territoire national.
C’est là qu’il faut d’ailleurs souligner la proximité entre le profil de Pape Diop et ceux de certains leaders de la coalition Aar Sénégal. A l’image de Pape Diop, cette coalition a eu de piètres résultats (un député) à cause d’un défaut de représentativité à la base.
En vérité, le Sénégal regorge de ces hommes politiques qui existent plus par leurs capacités intellectuelles et leur maîtrise des dossiers politiques que par une base politique solide. Pape Diop en est un, à l’instar d’un Abdourahmane Diouf, le charisme en moins.
Déthié Fall, Decroix, Serigne Mbaye Thiam...
De profils pareils, on en trouve à la fois dans la majorité présidentielle et dans l’opposition. Aujourd’hui, le mandataire de Yewwi Askan wi fait un excellent travail pour la coalition, mais Déthié Fall ne peut justifier une base politique. Le Pds et ses alliés ont connu des leaders comme Mamadou Diop Decroix. Du côté du pouvoir, on peut citer le socialiste Serigne Mbaye Thiam ou encore Me Ousmane Sèye.
Ces responsables politiques sont des atouts pour des travaux de commissions ou dans les médias lors des débats (pour certains). Mais ils ne sont pas nécessairement des pourvoyeurs de militants. Et c’est ce qui fait aussi leurs faiblesses.
En effet, ils sont presque condamnés à être derrière des leaders populaires, sans jamais être le leader. L’histoire politique sénégalaise montre que tous ceux qui sont devenus présidents ou qui ont dirigé un parti fort ont eu d’abord un ancrage politique local. Senghor à Joal, Diouf à Louga (en partie) et à Saint-Louis, Wade à Kébémer ou encore Macky Sall à Fatick et au Fouta.
D’autres ne sont pas devenus présidents mais ont eu des partis de premiers plans. Il s’agit de Moustapha Niass (Kaolack), Idrissa Seck (Thiès), Khalifa Sall (Dakar, Grand Yoff en particulier) ou Ousmane Sonko (Ziguinchor). C’est dire donc qu’il sera difficile pour Pape Diop d’imposer son parti du fait à la fois d’une base qui fait défaut et d’un déficit de charisme.
Aujourd’hui, avec Ousmane Sonko et maintenant Pape Djibril Fall, on se rend compte qu’il est possible de se constituer une base d’abord virtuelle, mais qu’il faudra ensuite traduire rapidement en réel, comme l’a fait de leader de Pastef, au risque de faire long feu.
21 Commentaires
Xalassati
En Août, 2022 (10:12 AM)Reply_author
En Août, 2022 (10:24 AM)La principale caractéristique de certains sénégalais, c'est de toujours détester profondement le pouvoir. Pour preuve, avant hier leur haine était orientée contre Abdou Diouf et ils étaient foncièrement avec Wade. Hier cette même haine a été orientée vers Wade pour Macky. Aujourd'hui c'est Macky pour Sonko. Vous verrez la même chose demain.
Pour avoir leur vote, il faut t'opposer profondement au pouvoir
Reply_author
En Août, 2022 (10:26 AM)Tous les intellectuels dignes de ce nom, devraient dénoncer d'une seule voix ces élections. Au lieu de fuir vos responsabilités, dites-nous comment un parti qui a perdu sèchement les élections dans l'axe Saint Louis, Dakar, Casamance et dans l'axe Dakar, Thiès, Touba soient des zones qui regroupent près de 80% de l'électorat peut remporter ces élections ? Macky SALL malgré son incroyable impopularité continue le vol des élections, et ceci depuis son simulacre de référendum
Reply_author
En Août, 2022 (10:28 AM)Ces élections se sont présentés comme un référendum avec deux questions: Yewwi-wallu ou Benno?
Alors toutes les coalitions qui ont pu égrèner ne serait ce qu'un député sont braves parce qu'apparemment, ils n'ont bénéficié que de l'électorat de leurs militants. La grande masse des votants ayant répondu au "référendum".
Reply_author
En Août, 2022 (10:42 AM)Reply_author
En Août, 2022 (11:07 AM)Mbaye
En Août, 2022 (08:57 AM)Belle Plume
En Août, 2022 (09:19 AM)Deug
En Août, 2022 (09:19 AM)Thierno alassane Sall,sans ambages,a clairement dit qu'il ne collaborera jamais avec Macky Sall,on attend la même réaction de vous et de Pape Djibril Fall,yewilenn askane wi car vous êtes des supposés opposants.
Reply_author
En Août, 2022 (09:32 AM)Reply_author
En Août, 2022 (13:55 PM)Xippi
En Août, 2022 (09:27 AM)Reply_author
En Août, 2022 (09:53 AM)Xeme
En Août, 2022 (10:10 AM)Reply_author
En Août, 2022 (10:25 AM)Mndiaye
En Août, 2022 (10:32 AM)Le joli de temps de la naïveté est terminé. Maintenant il faut des réalisations et notre président a réalisé beaucoup de choses dans le pays. Même les sectes religieuses sont contraintes de faire de la publicité, de créer des autocollants pour trouver des adhérents. Là aussi les gens ont compris que tous ces vendeurs de paradis ne sont là que pour s'assurer des privilèges indus.
Pape La Constante
En Août, 2022 (10:54 AM)Je suis de ceux qui pensent qu'il ne serait jamais cet traître du peuple qui va combler le rêve d'une assemblée majoritaire du parti au pouvoir.
Dame Thiam
En Août, 2022 (10:59 AM)Baye Fall
En Août, 2022 (11:06 AM)Wade
En Août, 2022 (11:22 AM)Kalz
En Août, 2022 (12:30 PM)Cependant, ne connaissant pas très bien la sociologie de l'électorat et les composants de la vie politique de ce pays, je ne me permets aucun jugement de valeur sur le fond de l'article.
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