Le débat sur l’indépendance de la justice est encore relancé depuis la dernière réunion (vendredi) du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) à l’issue de laquelle de nombreuses « mutations-sanctions » ont été notées. Point d’achoppement lors des dernières assises de la justice, la problématique de la présence du Président de la République et de son garde des sceaux au sein du Csm reste entière.
Une situation que regrette la société qui rue dans les brancards. « J’ose espérer que le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) tenu vendredi en présence du Président de la République, est le dernier », a lancé le président de Présence chrétienne, Paul Dominique Corréa, pour s’en désoler.
« C’est mon souhait, ajoute-t-il. Parce que c’est cela qui est conforme à la fois à l’engagement du candidat Bassirou Diomaye Faye et au pacte de bonne gouvernance issu des recommandations des Assises ». En fait, le président de Présence chrétienne, initiatrice de plusieurs actions œuvrant pour le renforcement de la démocratie comme « les mardis de Brothier » et les « jeudis citoyens », ne comprend pas que l’actuel régime change de position sur ce point essentiel de leur programme.
Pour justifier sa position, le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait déclaré vouloir éviter « une République des juges ». Un revirement qui a « surpris » plus d’un dans la société civile qui n’en revient toujours pas que ce point n’ait pas fait l’objet de consensus lors des assises.
« Ma conviction est que le président de la République ne doit plus siéger au Csm. Nous militons pour une indépendance de la justice et de la magistrature. Le Csm doit trouver des mécanismes d'auto régulations en dehors de la présence du Président de la République qui représente l’exécutif. C’est même une aberration. Un pouvoir qui interfère dans le fonctionnement d’un autre pouvoir », martèle Pr Corréa, invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm.
Selon lui, on gagnerait à trouver des mécanismes pour autonomiser le Csm car, insiste-t-il, « cela va concourir à l’indépendance et à la dépolitisation auxquelles nous militons ».
« On sort d’un traumatisme qu’on pouvait éviter si on avait une justice indépendante. Une des mesures qui puisse garantir cette indépendance c’est de tirer des leçons du passé et de faire en sorte que le président de la République et le garde des sceaux se retirent du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) », conseille-t-il.
Cependant, Paul Dominique Corréa n’est pas contre l’ouverture de la gouvernance de la justice à l’exécutif, à la société civile et d’autre corps. Ceci, précise-t-il, dans le cadre d’une haute autorité de la justice (comme proposé par les assises), qui n’aura rien à voir avec le Conseil supérieur de la magistrature (Csm).
8 Commentaires
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En Août, 2024 (14:34 PM)Aucun sens de la dignité et de l'amour propre, le perfide hypocrite !!
Qu'a-t-il dit de l'acceptation par l'église du mariage gay forçant le prélat africain à "clarifier les dires du Pape ? Ah il n'était pas "présent" ce président de présence chrétienne, occupé à se masser les joues !!!
Doff Bi
En Août, 2024 (19:16 PM)Aucun d’entre eux n’a siégé au CSM pour comprendre le déroulement des choses.
Sur cette question, la voie prépondérante est celle des magistrats eux-mêmes pour qui toutes ces personnes réclament leur indépendance et je pense aussi que la majorité des sénégalais veulent aussi que le président y reste.
Des sénégalais ont voté pour le projet de Diomaye mais aussi 46% autres n’ont pas voté pour lui. Ces personnes qui demandent au président de sortir vont être les premiers à réagir en cas de problèmes.
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En Août, 2024 (20:25 PM)Pastechiots aboyeurs. Rien dans la tête
Ndandane
En Août, 2024 (13:33 PM)C est la loyauté des hommes de justice vis à vis de la loi. Aux âmes bien nées la valeur ne dépendra jamais de considérations crypto personnelles
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En Août, 2024 (15:35 PM)Reply_author
En Août, 2024 (21:04 PM)Tous les conseils de ministres qui devaient des espaces d’échanges sur la mise en œuvre des politiques publiques et leur suivi sont réduits à une chambre de résonnance de nominations fantaisistes dont le comble a été atteint lors du dernier conseil : 80 nominations. Le pire est qu’on avait reproché au Président Wade d’avoir exagéré avec ses 700 contrats spéciaux durant ses 2 mandats ; ces deux incompétents battront ce record en une année. Un contrat spécial est établi lorsque l’Etat recrute quelqu’un qui n’était pas fonctionnaire ou alors s’il a dépassé l’âge d’entrée dans la fonction publique. Les contrats spéciaux se poursuivront car il s’agira pour le Pastef de caser d’abord des militants « insulteurs publics » et casseurs de TER, et d’autres édifices publics sinon les petits sauvageons appliqueront la leçon sue du Gatsa Gatsa.
Des ministres à peine nommés ont commencé à se servir car servir des membres de sa famille, c’est se servir soi-même. On mange et on fait manger. Enrôler directement dans son propre cabinet ministériel des membres de sa famille avec une parenté au premier degré, c’est la vraie rupture apportée par ces nouveaux gouvernants.
Les Ivoiriens appellent les Sénégalais des Gorgui, faisant allusion à leur rhétorique, cet art de bien parler mais surtout cette aisance à parler pour tromper les gens. Je me pose toujours la question comment les gens ont été aussi naïfs et dépourvus de sens pour croire aux déclarations farfelues et outrageusement mensongères de deux inspecteurs des impôts enrichis par le système avec des parcelles et des fonds communs et qui n’ont jamais dirigé le plus petit service administratif. Des gens qui ont promis monts et merveille qui au finish ne proposent au Sénégalais que du sét sétal, du reboisement entre deux visites chez Macron devenu le copain alors que le slogan qui a été utilisé, c’est France Dégage. aujourd’hui cet avion de commandement pour se rendre à Kigali. pour mobiliser des hordes de vandales détruire, saccager et voler des magasins Auchan et des stations Total. Sonko qui ne ratait aucune occasion de demander la vente de l’avion présidentiel, utilise oh comble de l’hypocrisie cet avion pour aller à Kigali.
Le Pastef vous a bien entubés. Des apolitiques qui ne faisaient que leur travail de citoyens vous avaient bien avertis mais du fait de votre cécité intellectuelle, cela n’a servi à rien. Vous en étiez au point que si Sonko vous avait dit : Sonko moy Golo, Golo moy Sonko, vous alliez voter pour Golo le Singe et on allait avoir un Président spécial qui va délivrer ses discours en mangeant des cacahuètes, en se grattant partout tout en regardant à gauche et à droite, devant et derrière, et en sautillant partout. Il faut assumer vos actes. Le cerveau, cela sert à réfléchir, sinon si on refuse de s’en servir, c’est mauvais.
Sénégal Reck
En Août, 2024 (18:27 PM)Reply_author
En Août, 2024 (20:26 PM)Pastechiots aboyeurs. Rien dans la tête
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