
Si le business du vide-dressing et de la “seconde main” connaît un boom, il charrie aussi quelques problèmes que liste Mountaga Cissé, analyste technologies et télécommunication.
Le consultant et analyste technologies médias et télécommunications a énuméré les avantages du commerce de seconde main via les réseaux sociaux. Il faut d’abord, selon lui, comprendre que le vide-dressing sur internet donne l’opportunité aux particuliers de pouvoir vendre. « Cela change de ce qu’on voit dans le commerce de seconde main dans les marchés car ce sont les professionnels qui achètent par exemple de la friperie pour les revendre», fait savoir ce dernier. Il ajoute : « Aujourd’hui, avec le commerce de seconde main, même les particuliers c’est-à-dire quelqu’un qui a des habits, des chaussures qu’il n’utilise plus, peut mettre cela sur internet avec des plateformes qui sont disponibles pour vendre cela». D’après les explications de Mountaga Cisse, cela booste un peu l’économie et les échanges entre particuliers, des interactions et permet aussi d’avoir de nouvelles alternatives pour faire du commerce tout en contournant les canaux classiques.
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Arnaques, absence de législation
«Nous avons été très réticents depuis plusieurs années pour l’usage du e-commerce surtout en Afrique car acheter un produit qu’on n’a pas encore vu relève, pour certains, de l’impossible», affirme-t-il en évoquant les risques. Il soutient que le fait que cela soit un produit de seconde main favorise un peu le risque de tomber sur une marchandise de mauvaise qualité. « On peut vous montrer une photo en mettant en avant ses qualités alors que vous pouvez tomber sur un produit qui n’offre pas toutes ces qualités pendant la livraison», relève-t-il. Le formateur affirme qu’il n’y a pas encore de législation qui garantit les retours de produits. Dans d’autres pays développés, il arrive parfois d’acheter des produits de seconde main et si cela ne vous plait pas, vous pouvez juste le retourner et vous faire rembourser. « Mais au Sénégal, c’est très rare de pouvoir retourner des articles en e-commerce et d’être remboursé», soutient-il. L’autre risque concerne les arnaques. «Une personne peut publier un produit alors qu’il n’existe pas», dit-il non sans préciser que ces pratiques constituent des inconvénients pour réussir ces types de commerce.
Malgré ces couacs, Mountaga Cissé explique qu’il y a plusieurs éléments à mettre en application pour encadrer ce type de commerce. Il préconise l’application dans son entièreté de la loi sur les transactions électroniques qui existe depuis 2008. «C’est une loi qui protège les transactions électroniques à savoir tout ce qui est vente, commerce etc. Il est essentiel pour les acteurs de comprendre les directives de cette loi. Mais également pour les usagers de savoir qu’ils sont des droits et que la loi peut les protéger», renseigne-t-il. Il recommande aussi de donner la possibilité de rétraction. « Il faut par exemple que les conditions d’utilisation soient bien écrites sur les plateformes. Si j’ai un site d’e-commerce, je dois obligatoirement expliquer à mes potentiels acheteurs qu’ils ont la possibilité s’ils ne sont plus satisfaits du produit sous 7 ou 14 jours de pouvoir revendiquer cela »,estime-t-il. Une manière d’éviter certains désagréments.
4 Commentaires
Yeet
En Septembre, 2022 (16:24 PM)