
Pour le religieux, le député de l'opposition incarne le meilleur profil pour l'atteinte de cet objectif. Une position que ne partage guère le directeur général de l'agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance.
Dans une note qui nous est parvenue, Ansou Sané soutient "qu'il n’y a pas de Monsieur- Providence pour la Casamance." Voici l'intégralité de son post.
"Depuis quelques temps, le conflit Casamançais s’invite dans le débat national à la faveur de l’actualité née de l’affaire Ousmane SONKO/Adji SARR .
Il s’agit de déclarations tendant à faire croire que la clé de la solution de la crise en Casamance réside dans les mains d’un homme.
A ce stade de l’évolution positive du conflit, avec l’accalmie notée sur le terrain, il me semble important de faire remarquer le caractère inopportun, injurieux et grave de tels propos.
Au demeurant, je voudrais souligner qu’un tel mode de gestion du conflit, tendant à faire d’un homme « un Monsieur Casamance », a, dans le passé, contribué à attiser le conflit plus qu’à y apporter des solutions.
De surcroît, le conflit de la Casamance est d’une sensibilité et d’une importance telle que cette façon de l’aborder peut être considérée comme un recul voire une régression après les nombreuses avancées enregistrées dans ce dossier et qui constituent l’œuvre d’un engagement désintéressé de nombreux acteurs (Gouvernement, Religieux, société civile, ONG et autres bonnes volontés).
D’ailleurs, le Président Macky SALL l’a si bien compris qu’il a, dès son accession à la magistrature suprême, mis fin aux agissements des nombreux « messieurs casamance » qui sillonnaient la Casamance pour attiser le feu dans un conflit qui a fini de causer un préjudice important aux populations et occasionné le retard de développement de la région. Dorénavant, la gestion du conflit est l’œuvre d’un groupe ad hoc qui agit suivant une vision claire avec, en parallèle, la contribution salutaire d’acteurs épris de paix qui interviennent aussi en toute cohérence avec les principes sacro saints édictés par le Gouvernement.
Cette façon de conduire le processus, qui repose sur le fait que la paix et la diplomatie n’ont pas besoin de bruit, a donné naissance à une situation d’accalmie propice au retour des populations dans leurs localités abandonnées depuis près de 30 ans.
Aujourd’hui, les indicateurs de cette accalmie sont visibles à travers, entre autres, les éléments suivants :
• La fin des braquages armés et la levée des Cheks -points le long des routes ;
• La cessation des hostilités qui jadis étaient le quotidien des populations avec leurs lots de conséquences en terme de psychose et de déplacés.
• La fin des restrictions dans la liberté de circulation des populations à l’intérieur des agglomérations et des villages de la Casamance ;
• Le retour des populations déplacées et la reprise, en dépit des difficultés notées, des activités agricoles, maraichères, halieutiques et champêtres ;
Il convient donc de comprendre aisément que tous les acquis obtenus sont l’œuvre, non pas d’un homme mais d’une contribution de tout le monde, sur la base d’une vision clairement affichée par le Gouvernement. C’est dire donc qu’il ne saurait y avoir d’homme providence pour le règlement du conflit en Casamance.
Au contraire, comme indiqué par le Chef de l’Etat, le Président Macky SALL, la solution définitive au règlement de la crise interpelle toutes les forces vives de la nation afin que, de par le dialogue, la Casamance retrouve le chemin de la paix et qu’elle puisse contribuer à la prospérité de ses fils et au développement économique et social de notre pays."
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