
La Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS-B) a vivement dénoncé ce qu'elle considère comme une tentative délibérée d’exclusion orchestrée par l’administration du travail et soutenue par certaines centrales syndicales. Ces manœuvres auraient visé à empêcher sa participation aux discussions tripartites entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, selon l'entité qui a fait face à la presse ce mardi 4 mars. Il faut noter que la FGTS-B était représentée en cette rencontre par son secrétaire général, Dr Mballo Dia Thiam, qui a parlé au nom des acteurs du secteur de la santé et de l’action sociale.
La FGTS-B a, par ailleurs, salué l’initiative du gouvernement d’organiser cette rencontre, tout en soulignant qu’elle était intervenue bien trop tardivement. Elle a insisté sur le fait que la situation devait être réglée avant toute nouvelle signature d’un pacte de stabilité économique.
Selon la fédération, "l’accord signé, il y a dix ans, par les quatre centrales syndicales les plus représentatives a stabilisé certaines d’entre elles, mais a laissé plusieurs secteurs en proie à une instabilité permanente. Celle-ci se manifeste par les luttes incessantes des syndicats sectoriels qui constituent les bases de ces centrales".
La centrale a exigé que soient d’abord réglées les questions en suspens avant de s’engager dans un nouvel accord. "Parmi les problèmes évoqués, figurent la régularisation des contractuels dans divers secteurs, notamment dans l’agroalimentaire, les collectivités territoriales, ainsi que la situation des travailleurs du service postal et de DAKARNAV".
La FGTS-B a aussi souligné l’urgence d’un décret portant sur l’intégration des techniciens supérieurs de santé dans la hiérarchie A2 et a insisté sur le paiement des salaires dus aux agents contractuels du ministère de la Santé et de l’Action sociale ainsi que leur réintégration.
La FGTS-B a aussi fait part de sa progression en matière de représentativité syndicale. Elle a expliqué que lors des dernières élections, son score a augmenté de 5,5 % à 10,2 % des suffrages, un signe de sa popularité grandissante parmi les travailleurs.
Cependant, elle a dénoncé des obstacles administratifs qui l’empêcheraient d’assumer pleinement son rôle dans le dialogue social. Elle a rappelé que la demande de récépissé auprès du ministère de l’Intérieur avait été déposée depuis le 2 juin 2024, après son premier congrès ordinaire en avril 2024, mais qu’aucune réponse n’a été donnée jusqu’à ce jour.
Enfin, la FGTS-B a fermement condamné l’attitude du président du Haut conseil du dialogue social, qu’elle accuse de chercher à l’isoler à travers des actions jugées partiales. La FGTS-B a réaffirmé sa volonté de défendre les droits des travailleurs et d’inscrire son action dans une troisième voie syndicale qui met l’accent sur la protection sociale des travailleurs et leur promotion dans le pays.
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Maky $$
il y a 2 jours (19:13 PM)Maky $$
il y a 2 jours (19:13 PM)Maky $$
il y a 2 jours (19:13 PM)Participer à la Discussion