Une étape vers les locales du 23 janvier 2022 au Sénégal, premier scrutin depuis la réélection de Macky Sall en février 2019, a été franchie : le dépôt des listes est désormais clos. Qui sont les têtes d’affiche dans les grandes villes ?
Les investitures ont parfois donné lieu à des tiraillements, voire des déchirements au sein des principales coalitions : Benno Bokk Yakaar, de la majorité, Yewwi Askan Wi, formée autour des opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall ancien maire de Dakar qui reste inéligible –, et Wallu Sénégal, coalition créée autour du PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Dakar est un enjeu stratégique, c’est la mère de toutes les batailles. Pour la reconquête de la capitale, aux mains de l’opposition, la majorité mise sur le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. En face, la coalition Yewwi Askan Wi a finalement tranché en faveur de Barthélémy Dias, maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Mais Soham el Wardini, la maire sortante de Dakar, ne baisse pas les bras : elle dirigera la liste du parti Union Citoyenne Bunt Bi. Il faudra aussi compter, entre autres, avec Doudou Wade, candidat de la coalition Wallu Senegal, Pape Diop, ex-maire de la capitale, ou encore le patron de presse Bougane Guèye Dany.
Ousmane Sonko, lui, se lance à l’assaut de Ziguinchor en Casamance. Benno Bokk Yakaar a choisi Benoît Sambou, chargé des élections du parti présidentiel. Une « trahison » pour le maire sortant Abdoulaye Baldé, qui a claqué la porte de la coalition. Des dissensions existent aussi à Saint-Louis, où la majorité espère une réélection de Mansour Faye. Mais Mary Teuw Niane, membre du parti présidentiel, est aussi sur les rangs.
Enfin, à Thiès, fief de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, aujourd’hui allié de Macky Sall, la majorité aligne le ministre Yankhoba Diattara. Mais le maire sortant, Talla Sylla, a créé sa propre liste. Du côté de Yewwi Askan Wi, c’est Babacar Diop des Forces démocratiques du Sénégal qui a été investi. Là encore, cela a provoqué une rupture avec l’ancien député Moussa Tine.
Frustrations, listes parallèles… Le processus d’investiture a mis à mal le mot d’ordre d’unité brandi par les différentes coalitions. Après les tractations, les candidats vont désormais pouvoir plancher sur les programmes pour ces élections locales, qui font figure de test national pour les forces politiques en lice
6 Commentaires
Défenseur
En Novembre, 2021 (06:47 AM)Vérité
En Novembre, 2021 (08:15 AM)Normalement, lorsqu'un chef de parti arrive au pouvoir, il devrait laisser la direction de son parti à quelqu'un d'autre et être impartial, mais sans doute ont-ils peur de perdre leurs soutiens ou alors ils sont pris au piège du "renvoi d'ascenseur"...
Oui
En Novembre, 2021 (09:33 AM)Participer à la Discussion