‘’Un ré-enchantement démocratique’’, c’est ainsi que Sidy Alpha Ndiaye qualifie la nouvelle alternance qui a porté au pinacle le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Pour le professeur agrégé en Droit public à l’université Cheikh Anta Diop, la troisième alternance qui annonce une transformation systémique tant sur la forme que sur le fond, est la première à proposer une vraie alternative.
« Troisième alternance sur le plan formel, oui ! Mais je dirais première alternative. Les deux premières alternances ont été, de manière empirique, des alternances sans alternatives. Pour la première fois, il y a l’annonce d’une alternative », estime-t-il. Poursuivant son argumentaire, l’invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, confie : « pour la première fois un opposant, Bassirou Diomaye Faye, est élu au Sénégal au premier tour avec ce niveau d’adhésion. 54% pour un opposant dès le premier tour c’est un fait assez rare en Afrique pour ne pas être souligné ».
Selon lui, il s’agit là de quelque chose de profond qui annonce une rupture systémique. « Lorsqu’on parle de rupture systémique il ne s’agit pas de parler de changement, d’alternance. Il s’agit de mutations profondes. Il s’agit d'un projet révolutionnaire, d'un grand basculement. La rupture systémique c’est un changement de paradigmes dans les méthodes de gouvernance ».
Prenant l’exemple de la réforme des institutions, Sidy Alpha Ndiaye estime qu’à travers le projet il s’agit de « déconstruire, de repenser et de reconstruire sur la base d’institution africaine ». « Par exemple, le code pénal du Sénégal est un code napoléonien qui date de 1810. C’est un code qui a été pensé dans un contexte postrévolutionnaire français afin de protéger l’État à rebours de la protection de l’individu et des droits fondamentaux. Donc il s’agit, par cette rupture, de déconstruire cette idée coloniale et dans d’autres domaines aussi comme le domaine de la monnaie », analyse-t-il, espérant que toutes les attentes en termes de réformes seront satisfaites.
14 Commentaires
Fallou Dieme
En Mai, 2024 (18:26 PM)Verite
En Mai, 2024 (13:18 PM)On aura beau changer de régime, changer les institutions, tant qu'on arrivera pas à vivre en fonction de nos maigres moyens, rien ne changera.
Je vous donne rendez-vous dans quelques mois.
En attendant, bon Nguente, bon Deuthie, bon Diakhal, bon Gamou, bon Magal, bon Thiant, bon Sargal!
Comme de coutume à Ndoumbelane.
Djibson
En Mai, 2024 (14:20 PM)Il s'agite beaucoup dans les médias, joue au pédant et veut visiblement se faire remarquer depuis quelques mois.
Reply_author
En Mai, 2024 (15:41 PM)Il faut arrêter de penser que vous êtes plus malin que vos compatriotes
Participer à la Discussion