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D'après le pape du Sopi, Senghor lui a confié, lors d'un dîner de gala du Rotary Club à Paris, qu'il voulait qu'il lui succède à la tête du Sénégal. Mieux, dit-il, Senghor avait promis de le nommer au poste de vice-président. Nous vous reproduisons un extrait des révélations du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) publiées par L'Observateur.
"À la soirée de gala, j'étais le seul Africain avec Senghor face à 250 convives rotariens. Et c'est à cette occasion que Senghor fit une révélation : "En vérité, je voulais que ce soit Wade qui me succède, mais il est allé créer son parti et a déjoué tous mes plans".
Senghor m'avait proposé le poste de vice-président et l'intermédiaire choisi était M. Mansour Kama, Président de la Cnes. Notre premier rendez-vous fut à Paris à l'hôtel Terminus de Saint-Lazare.
Les premières négociations commencèrent à Dakar dans une maison à la Sicap face à Soumbédioune. J'y allais chaque fois avec mon collaborateur Ousmane Ngom à qui je demandais de m'attendre dans sa voiture, dehors, devant la porte.
À mon premier rendez-vous Collin me demanda de revenir la prochaine fois avec des propositions sur la manière dont je voyais l'organisation de la présidence de la République à mon installation. Je rendis compte fidèlement à Ousmane Ngom.
Les rencontres suivantes ont eu lieu à l'Hôtel Balzac, Rue Balzac, aux Champs Élysées, à Paris. J'étais accompagné, chaque fois, de mon collaborateur Alioune Badara Niang.
Il fut convenu que je serai installé vice-président au mois de mars, après le congrès de l'Ups, étant rappelé que nous étions en juillet (1978 ?).
Le projet n'eut pas de suite et l'histoire nous fournira les explications. En tout cas, pour Collin, je ne faisais pas preuve de beaucoup d'enthousiasme pour quelqu'un qui voulait être président de la République. Le projet traîna et se perdit dans les sables de la politique avant le mois de mars.
Quant aux conditions du départ de Senghor, retenez qu'elles sont beaucoup moins simples qu'il ne le dit et je reviendrai sur cette question dans mes mémoires."
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