L’Afrique du Sud se dirige vers une reconnaissance du mariage musulman.
C’est en tout cas ce que la Haute Cour du Cap-Occidental a jugé vendredi 31 août. La justice donne deux ans au Parlement sud-africain pour légiférer et permettre au quasiment 1 million de musulmans sud-africains de jouir des mêmes droits que le reste des citoyens en cas de divorce.
Le mariage musulman est « un vide juridique », « un oubli » que le pouvoir ne pouvait plus ignorer, a déclaré le juge de la Haute Cour du Cap-Occidental.
Les femmes sud-africaines de confession musulmane sont en effet dans une position inconfortable. Celles mariées religieusement en accord avec les principes de la charia sont dans un flou juridique. L’État ne reconnaît pas légalement ces mariages religieux musulmans, contrairement aux mariages traditionnels des différentes ethnies du pays. Les femmes musulmanes ne bénéficient donc d’aucun droit de succession et d’héritage en cas de divorce ou de décès.
Pour le dernier jour du mois de la femme en Afrique du Sud, la justice a tenu à mettre fin à ce qu’elle qualifie d’inégalité. Une victoire pour l’influent Conseil judiciaire musulman sud-africain, pour qui cette décision donnera enfin des garanties légales aux femmes et enfants musulmans du pays.
Deux autres organisations islamiques sud-africaines se sont, elles, opposées au jugement, expliquant d’abord que la charia ne sera jamais compatible avec la Constitution et que cette décision est un frein à la liberté religieuse, principe cher à la nation arc-en-ciel.
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Anonyme
En Septembre, 2018 (04:49 AM)Anonyme
En Septembre, 2018 (07:08 AM)Anonyme
En Septembre, 2018 (08:43 AM)Dou
En Septembre, 2018 (10:09 AM)Anonyme
En Septembre, 2018 (15:31 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (19:40 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (21:19 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (05:28 AM)Participer à la Discussion