Au Sénégal, les moutons de la Tabaski coûtent-ils trop cher ? C’est en tout cas ce que pense une majorité d’acheteurs. Cette grande fête religieuse pour la communauté musulmane aura lieu le lundi 12 septembre. RFI s’est rendue sur un grand marché de moutons, un daral de Dakar.
Au rond-point Nord-foire, les coups de chicotte se multiplient. Les moutons doivent rester debout pour être vendus. Malgré la chaleur et le puissant soleil, Ndour enchaine les vendeurs mais ne trouve pas son bonheur.
« Je trouve que les prix sont un peu chers. C’est un peu excessif. Par rapport à l’année dernière, c’est un peu cher », dit-il.
L’arroseur arrosé, c’est Lamine Sall. Ce vendeur de moutons de race a vendu toutes ses bêtes et maintenant il galère pour en trouver un.
« C’est normal parce que l’année dernière, il y avait beaucoup plus de moutons. C’était le double. Les vendeurs aussi sont conscients de ça. Donc, c’est le business évidemment », explique-t-il.
L'appel au contrôle des prix de Macky Sall
Malgré l’appel du chef de l’Etat, Macky Sall, « pour des moutons à des prix accessibles », les prix sont donc élevés.
« En fait, il faut compter 75 000 francs. C’est un peu cher pour le Sénégalais moyen mais je pense que la Tabaski en vaut le prix », estime-t-il.
Malgré tout, Amadou Gueye considère que le gouvernement n’a pas joué son rôle.
« Le mouton que j’avais était à 100 000 francs ; on me dit qu’il vaut 150 000. J’explique ça parce que le gouvernement n’a pas fait son travail. Il n’a qu’à financer les éleveurs ! », précise-t-il.
Inquiet car il n’a vendu que 20 bêtes sur 200, Mahmoud Sow appelle les clients à venir en nombre.
«... On n’est pas encore tout à fait satisfaits parce que les clients ne sont pas encore sortis. Nous, nous sommes là, 24 heures sur 24, sous le soleil, sous la pluie et tout cela… » Interrogé sur la cherté du mouton, il s'insurge. « Non, ce n’est pas cher. Eux, croient que c’est cher mais ce n’est pas cher ! », nous affirme Mahmoud Sow.
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