Le souverain pontife est en Bulgarie dimanche avant de se rendre en Macédoine-du-Nord mardi.
Avant de se rendre en Macédoine-du-Nord mardi 7 mai, le Pape est en Bulgarie dimanche. Il s'agit pour François d'un terrain délicat pour développer son plaidoyer pour l'unité des chrétiens car l’Eglise orthodoxe bulgare a refusé de participer aux célébrations avec le souverain pontife.
Le pape seul dans la cathédrale de Sofia
L’image du jour, c’est François priant seul dans la grande cathédrale de Sofia face aux icônes de Cyrille et Méthode, les deux saints évangélisateurs des peuples Slavas. Seul, car l’Église orthodoxe locale a refusé de se joindre au chef de l’Église Catholique pour les célébrations. Lors de son adresse à la Nation dès son arrivée à Sofia, le Pape François avait lui insisté sur le nécessaire dialogue entre religions. "J'adresse une cordiale salutation aux chrétiens des autres communautés ecclésiales, avait lancé le Pape. Je réaffirme avec vous la forte conviction que les vrais enseignements des religions invitent à demeurer ancrés dans les valeurs de la paix et à soutenir les valeurs de la connaissance réciproque", avait-il poursuivi.
Un déplacement aux thématiques sociales
Le Pape François est ici, au-delà de la dimension religieuse, pour développer des questions sociales. Lundi, il se rendra dans un centre de réfugiés. Dès son premier discours il a exhorté les dirigeants à ouvrir leurs cœurs aux étrangers. Il les met en garde aussi contre le dépeuplement de leur pays, le plus pauvre de l’Union Européenne. Les jeunes s’expatrient et la natalité est en berne. "La Bulgarie, comme tant d’autres pays du Vieux Continent, doit affronter ce qui peut être considéré comme un nouvel hiver : l’hiver démographique, qui s’est abattu comme un rideau de gel sur toute l’Europe, a lancé le souverain pontife. La baisse de la natalité, associée donc à l’intense flux migratoire, a entraîné le dépeuplement et l’abandon de nombreux villages et villes", dit François.
La Bulgarie compte sept millions d’habitants aujourd’hui contre neuf millions à la chute du communisme. La plupart des amis de Teodora sont partis à l’étranger. Cette jeune catholique, kinésithérapeute de métier, a 29 ans : "Le pays est très vieillissant et il y a de moins en moins de naissance, dit-elle. On espère que ça va finir par s’améliorer pour les familles bulgares mais c’est vraiment difficile de faire sa vie en Bulgarie, vous n’avez aucune sécurité de l’emploi. L’horizon est bouché". Teodora a été ravie de pouvoir apercevoir le Pape de près. La foule est clairsemée. La messe du dimanche à Sofia n’a pas rassemblé plus de 12 000 fidèles. Les Catholiques représentent moins de 1% de la population en Bulgarie.
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