Le temps ordinaire reprend son cours normal. Après les grandes fêtes de ces derniers dimanches, nous voici à la suite de Jésus au long des villes et villages de Galilée et de Judée. Nous voici à son écoute comme les gens de son temps, qui le suivaient pour entendre la Parole de vérité, assister aux multiples miracles et assimiler ses enseignements.
Quelle chance ont eu ces gens de côtoyer le Christ dans sa vie terrestre, quelle bonne nouvelle entendue de vive voix du Fils de Dieu, venu pour tous ; cela se renouvelle pour nous à chaque Eucharistie, nous sommes des contemporains de Jésus lorsque sa Parole retenti dans nos Eglises, lorsque son Pain est partagé dans nos assemblées, nous sommes vraiment des contemporains de Jésus, et nous pouvons comme les gens d’antan écouter et entendre sa voix, goûter et nous rassasier du Pain de vie.
En ce dimanche le thème de la résurrection nous surprend. Depuis le prophète Elie dans l’ancien testament et jusqu’à Naim le petit village de Galilée, la vie se manifeste là où la mort avait fait des ravages. Le fils unique d’une veuve. Comme pour signifier le malheur le plus angoissant qu’il puisse exister pour cette femme qui, déjà privée de son mari, perd maintenant la seule personne qui lui reste, l’unique bien de toute sa vie : son fils unique. Un parallèle évident entre la femme de Sarepta visitée par le prophète Elie et la veuve de Naim rencontrée à la porte de la ville par Jésus.
En parlant du fils unique, n’oublions pas le statut de Jésus, lui aussi Fils unique du Père, comme si les deux miracles annonçaient la réalité extraordinaire de la résurrection de Jésus, lui aussi mort et ressuscité comme les enfants de la Parole d’aujourd’hui.
Ce qui rend semblables les récits est avant tout la miséricorde, le sentiment profond de compassion et de participation que le prophète Elie et Jésus ont pour la mère de ces enfants. Pour Elie, il s’agit d’une reconnaissance liée à son accueil en temps de famine ; pour Jésus, de la compassion pure devant un fait qu’il croise sans le vouloir et sans que cela soit planifiée. Comme pour dire que Dieu est capable de se laisser surprendre par la vie des hommes, par leurs vicissitudes, par tout ce qui touche à notre situation de créatures limitées et soumise à la mort.
« Ne pleure pas » ! Jésus est vraiment touché par l’expérience de cette femme qui est en train d’enterrer toute sa vie, son unique et seul espoir, certainement, comme elle aurait voulu être à la place de son fils, comme toute mère ! Devant ce désarroi existentiel, Jésus révèle son humanité, les sentiments qui l’habitent comme homme, mais en même temps comme Dieu au point de renverser les lois de la nature, transformer la mort en vie et un cortège funèbre en éclat de joie et de stupeur.
« Je te l’ordonne, lève-toi » ! Dieu peut tout, Dieu est capable de tout, devant la misère et la souffrance la plus atroce, Jésus ne peut rester impassible, il prend part pour la pauvre veuve, il se dévoile comme celui qui a entre ses main les clés de la vie et de la mort, il montre, si besoin est, qu’il est plus fort que la mort.
Mais là où il faut réfléchir un moment c’est justement la capacité de voir les souffrances des autres, être en mesure de lire les cœurs, les sentiments des autres. Combien de fois nous, chacun de nous nous passons devant les misères des autres, leurs souffrances, sans les apercevoir, sans se laisser attendrir et émouvoir par toutes ces situations de malheur que nous côtoyons au quotidien ? Désormais la plupart des gens ne voit plus le malheur des autres, chacun est concentré sur soi-même, chacun est presque imperméable à la douleur des autres. Jésus nous apprend à être attentifs à ceux qu’on rencontre, Jésus nous apprend à détecter les malheurs des autres, leurs situations, leurs impasses.
Sortons de nos célébrations, de nos églises avec cette capacité de cueillir l’état d’âme des autres, sachons lire dans leurs regards, leurs attitudes, un cri de détresse, un appel à la solidarité, à la tendresse. Vivons de miséricorde, apprenons la miséricorde, exerçons la miséricorde.
Car notre miséricorde vécue pour les autres est déjà leur résurrection, notre amour seulement est capable de redonner la vie, l’espoir, le goût de vivre. Comme pour Jésus notre miséricorde pourra ressusciter beaucoup de frères et de sœurs qui sombrent dans la mort physique et morale !
Car la miséricorde est déjà résurrection !
7 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (11:39 AM)Soulaymane
En Juin, 2016 (12:10 PM)ALLELUYAH
BON DIMANCHE a MES FRERES ET SOEURS CHRETIENNES AU SENEGAL ET DANS LE MONDE
UN FRERE MUSULMAN Qui DEBUTE LE RAMADAN
Demain inshalah
JE VOUS AIME.....
SHALOM ALLELUYAH ALLAHUAKBAR...
Anonyme
En Juin, 2016 (13:42 PM)Mame Diarra
En Juin, 2016 (14:38 PM)Kingdor
En Juin, 2016 (18:53 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (23:35 PM)Gloire à Jésus, Dieu fait chair, appelé Fils de Dieu!
Anonyme
En Juin, 2016 (15:17 PM)Participer à la Discussion