
La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) tient beaucoup sur la relation qui existe entre l’Etat et la religion. C’est pourquoi, à quelques mois de l’élection présidentielle du 24 février 2019, elle a «revisité les bases» de cette relation. Face à la presse, ce jeudi 24 janvier 2019, à l’Institut islamique de Dakar, pour «communiquer, partager et échanger sur des questions qui intéressent la vie de la nation», son bureau exécutif national a expliqué les raisons de cette démarche.
«Cela fait plus d’un semestre (six mois : Ndlr) que la ligue a revisité les fondements sur lesquels reposent les relations entre l’Etat et la religion au Sénégal et particulièrement l’islam», a souligné Imam Hassane Ndoa, porte-parole de la ligue. Avant de préciser que «cette démarche citoyenne s’inscrit dans la recherche d’une vraie définition de la laïcité, notion consacrée par notre charte fondamentale et qui semble avoir pour objet la régulation des relations entre l’Etat et la religion en général».
Ainsi, ces Imams et prédicateurs veulent donner aux candidats, à un mois de la présidentielle, l’occasion de «définir la laïcité et régler les relations entre les deux parties. «A la veille des consultations électorales, moment ne pouvait être plus propice, pour enfin donner aux différents postulants à la magistrature suprême de notre pays, l’opportunité de donner une définition de la laïcité et régler définitivement les relations entre l’Etat et la religion en créant au besoin un cadre juridique précis source d’une collaboration juste, saine et garante d’une véritable paix sociale», a-t-il ajouté.
Selon Imam Ndao, la ligue des Imams et prédicateurs du Sénégal, dans «un souci de partage et pour une bonne appréciation de cette réalité nationale», a initié pendant le dernier trimestre de 2018, une tournée nationale auprès des foyers religieux du pays. Ce, pour «exposer aux chefs religieux la situation dans un document intitulé ‘’mémorandum de la ligue des Imams et prédicateurs du Sénégal’’ et requérir leurs observations et recommandations».
Une tournée à la suite de laquelle, un Comité national de suivi du mémorandum a été mis sur pied pour le pilotage de la plateforme dénommée «Geewu Nitu Diine yi». Et déroulé le plan d’action établit à cet effet.
Il s’agit entre autres, «d’organiser une rencontre avec la presse ce 24 janvier, créer les conditions d’une rencontre avec la société civile, dresser un calendrier de rencontre avec les différents candidats, organiser des auditions publiques pour chaque candidat, débattre avec lui sur le mémorandum, et au sortir de cette séance dresser un protocole qui sera soumis aux chefs religieux et en informer à qui de droit».
Il s’agit aussi, après les consultations électorales, «de donner au comité de suivi mandat pour évaluer le niveau d’exécution des promesses électorales du candidat vainqueur et enfin, mettre à la disposition des citoyens notamment, à travers des séries d’évaluation et de communication publique durant tout le mandat du candidat élu».
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